Isère : Deux hommes interpellés pour avoir organisé un festival nazi malgré son interdiction
ARRESTATION•Deux hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte après l’organisation et la tenue de la soirée néonazie « Call of terror » qui s’est déroulée à Vézeronce-Curtin, en Isère, malgré les arrêtés pour l’interdireE.M.
Mardi, deux hommes âgés de 37 et 33 ans, ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte pour « provocation à la haine raciale », « apologie de crime de guerre et crimes contre l’humanité » et « contestation de crime contre l’humanité ». Les deux individus sont soupçonnés d’avoir organisé et permis la tenue d’un festival néonazi, pourtant interdit dans cinq départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont l’Isère, à Vézeronce-Curtin, rapporte Le Dauphiné Libéré.
L’un a été interpellé à Bourgoin-Jallieu et l’autre, en Haute-Savoie. Il s’agirait de l’organisateur de l’événement et celui qui a loué la salle à son nom. Ils risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende et les participants une contravention de quatrième classe, passible de quelques centaines d’euros au plus.
Des groupes « proches de l’idéologie néonazie »
Ce festival de black metal néonazi appelé « Call of terror », s’est donc bien déroulé dans la salle communale le 24 février dernier, date anniversaire de la création du NSDAP, le parti de Hitler, avait noté la préfecture du Rhône lorsqu’elle a pris un arrêté pour l’interdire.
Plusieurs centaines de personnes ont pu assister à des concerts de groupes « proches de l’idéologie néonazie », comme le groupe polonais Graveland, connu « pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich » et d’autres en référence à la division SS chargée de la protection rapprochée d’Adolf Hitler. Selon le quotidien local, pour que « rien ne filtre de la soirée », les participants avaient dû éteindre et laisser leur téléphone portable à l’entrée.
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