La douceur de vivre dijonnaise en a pris un coup. Depuis le 11 mars, une série de faits violents se sont enchaînés et ont causé notamment deux morts de 15 et 19 ans. Onze personnes ont été mises en examen en lien avec ces violences par armes, a annoncé le procureur de la République de la ville.

« A ce jour (lundi), 11 personnes sont mises en examen de divers chefs, notamment homicide en bande organisée, tentative d’homicide en bande organisée, association de malfaiteurs, dégradations dangereuses sur les personnes », précise Olivier Caracotch dans un communiqué.

Neuf ont été placées en détention provisoire, et deux sous contrôle judiciaire. Le procureur n’a pas donné le détail des mises en examen par dossier, qui sont traitées « à ce stade » dans des procédures distinctes.

Le 15 mars, un jeune homme de 19 ans était mort poignardé à Talant (Côte d'Or). Quatre personnes, dont trois mineurs, avaient été interpellées dans le cadre de cette enquête. Deux jours plus tard, un adolescent de 15 ans, connu des services de police, était tué par arme à feu dans la même ville limitrophe de Dijon. Le parquet avait alors indiqué que le décès avait « un lien probable avec le trafic de stupéfiants ». Là encore, quatre personnes avaient été interpellées, âgées de 25 à 44 ans.

Opération « place nette XXL » ce lundi

Les violences sur fond de trafic de drogues avaient par ailleurs provoqué, fin novembre, la mort d’un père de famille, victime d’une balle perdue alors qu’il dormait dans son appartement, situé juste au-dessus d’un point de deal.

L’agglomération dijonnaise fait partie des points visés dans le cadre des opérations antidrogue « place nette XXL », lancées lundi dans plusieurs villes de l’Hexagone.