piratesDes établissements des Hauts-de-France visés par des menaces d’attentat

Hauts-de-France : Des établissements visés par des menaces d’attentat

piratesDes messages de menaces d’attentat visant des établissements des Hauts-de-France ont été diffusés vendredi soir et samedi matin via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Mise à jour, lundi à 9h30 : Ce lundi, les établissements accueillent les élèves dans des conditions de sécurité renforcées, annoncent la préfecture et l’académie de Lille. Un protocole de sécurisation a été mis en place. Les équipes mobiles de sécurité de l’Éducation nationale sont présentes dans les établissements concernés et des cellules d’écoute y sont mises en place. Les services de police et la gendarmerie nationale sont également mobilisés aux abords des établissements.

« Lundi, 122 établissements vont exploser », est-il écrit dans un message envoyé aux parents d’élèves d’un collège lillois. Des messages de menaces d’attentat visant des établissements des Hauts-de-France ont été diffusés vendredi soir et samedi matin via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés. L’auteur du message menace également de s’en prendre à la chaîne de télévision CNews, propriété du milliardaire Vincent Bolloré.

Plusieurs départements et académies concernés

Dans l’académie voisine d’Amiens, « les comptes ENT de plusieurs établissements ont été piratés cette nuit », a indiqué le rectorat d’Amiens, sans être en mesure de préciser le nombre d’établissements touchés. Comme celui envoyé au collège lillois, le message reçu par les établissements de l’académie d’Amiens « fait bien état d’un nombre d’établissements » visés, ajoute le rectorat, qui précise que « la menace semble concerner plusieurs départements » et académies.

« Concernant l’impact sur la journée de lundi, chaque situation est gérée au cas par cas grâce à une coordination entre préfecture, police, gendarmerie et établissement », en lien avec le rectorat et le ministère de l’Education, ajoute le rectorat d’Amiens. « Plusieurs » signalements ont été effectués sur la plateforme Pharos, qui permet de signaler les contenus illicites en ligne, a indiqué une source policière à l’AFP. « Des dépôts de plaintes vont être effectués », assure le rectorat d’Amiens.

« Ils pensent être à l’abri mais nous les sanctionnons »

Une cinquantaine d’établissements d’Ile-de-France, principalement des lycées, ont subi une vague similaire mercredi et jeudi, via l’envoi sur leurs plateformes ENT de messages de menaces d’attentat accompagnés d’une vidéo de décapitation.

« Ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l’abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d’auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d’ores et déjà été judiciarisées », a déclaré jeudi soir le Premier ministre Gabriel Attal, à l’issue d’une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires à Matignon.

Le gouvernement avait comptabilisé mi-novembre 800 fausses alertes à la bombe lors d’une précédente série d’alertes à l’automne.

Elles s’étaient multipliées après l’attaque djihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard, à Arras (Pas-de-Calais), le 13 octobre.