Règlement de comptesDeux meurtres en quatre jours à Dijon sur fond de trafic de stupéfiants

Dijon : Deux meurtres en quatre jours sur fond de trafic de stupéfiants

Règlement de comptesUn jeune homme d’une vingtaine d’années a été abattu en pleine rue dimanche soir dans le quartier sensible de Talant dans la banlieue de Dijon
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le meurtre est « probablement lié au trafic de stupéfiants », selon le parquet. Un homme d’une vingtaine d’années a été abattu en pleine rue dimanche soir dans le quartier sensible de Talant dans la banlieue de Dijon.

La victime a été visée par une rafale d’arme à feu tirée d’un véhicule « avec plusieurs individus à bord » un peu après 21 heures, ses occupants prenant ensuite la fuite. Le jeune homme était installé avec d’autres « devant un hall d’immeuble » avant que les coups de feu n’éclatent, a ajouté une source policière.

Ce meurtre est le deuxième en moins de quatre jours qui pourrait être relié à une guerre de gangs pour le contrôle du trafic de drogue. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un jeune homme de 19 ans originaire du quartier sensible de Fontaine d’Ouche avait été déjà mortellement poignardé. Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été interpellées dans le cadre de cette enquête.

« Des équipes qui viennent de Paris ou de Marseille »

La veille, une attaque à l’arme à feu avait eu lieu dans ce même quartier où plusieurs points de deal sont connus. Un mineur de 17 ans avait alors été blessé par balle, également victime de tirs en rafale provenant d’une voiture. Depuis plusieurs mois, Dijon fait face à une vague de violence sur fond de trafic de stupéfiants. Fin novembre, un père de famille avait été victime d’une balle perdue alors qu’il dormait dans son appartement situé juste au-dessus d’un point de deal dans le quartier Stalingrad.

« On en arrive à une « Marseillisation » de Dijon, souligne Cédric Bovrisse, secrétaire du syndicat policier Alliance pour la Côte-d’Or. On a des échos sur des équipes qui viennent de Paris ou de Marseille, où des jeunes ne peuvent pas s’installer et donc viennent en province. Ça arrive à Dijon car c’est plus facile de s’installer ici que dans les quartiers Nord de Marseille. »