Loiret : Près d’un million d’images pédopornographiques découvertes, six arrestations
Enquête•Une enquête de près de deux ans a permis l’interpellation de six individus, soupçonnés de viols et d’agressions sexuelles sur des mineurs et de la diffusion d’images pédopornographiquesMikaël Libert
L'essentiel
- Six hommes, âgés de 36 à 61 ans et dont certains déjà connus pour pédophilie, ont été interpellés entre avril 2023 et début février après la découverte d’un véritable réseau de diffusion d’images pédopornographiques.
- Sur les ordinateurs de trois suspects, les enquêteurs ont retrouvé près d’un million d’images pédopornographiques tandis que les membres du réseau sont suspectés d’avoir extorqué les images à des mineurs ou d’avoir agressé des enfants de leur entourage.
- 120 victimes âgées de 3 à 15 ans, dont 22 françaises, ont été identifiées sur les 200 images retrouvées dans les groupes infiltrés par les gendarmes.
D’un signalement d’une page Internet au contenu douteux, les gendarmes d’Orléans sont remontés à un véritable réseau pédophile diffusant de nombreuses images pédopornographiques prises par ses membres. Selon France Inter, six hommes ont été interpellés et 120 victimes âgées de 3 à 15 ans ont été identifiées.
Tout commence en 2022, lorsque les gendarmes reçoivent le signalement d’une page sur Internet exposant des images de mineurs en maillot de bain. Un contenu légal mais douteux qui pousse les gendarmes à y regarder de plus près. En fouillant, les enquêteurs parviennent à infiltrer des groupes de messageries dont les membres ne cachent pas leurs penchants pédophiles. Au fil des échanges, on propose rapidement aux infiltrés « de basculer sur d’autres réseaux sociaux plus discrets », explique l’un des enquêteurs à nos confrères, précisant qu’il s’agit d’ICQ, une plateforme russe.
Images extorquées ou agressions de proches
De groupe en groupe sur ce réseau, les militaires découvrent des photos qui n’ont plus rien de légal. Des images d’enfants dénudés ou subissant des actes sexuels de la part d’adultes. Leurs investigations poussent les gendarmes à penser qu’il ne s’agit pas seulement de diffusion de photos pédopornographiques, mais que ce sont les membres des groupes qui en sont les auteurs. Outre extorquer des images en ligne à des mineurs, les mis en cause sont aussi suspectés d’avoir agressé sexuellement des enfants de leur entourage. Les gendarmes ont dénombré 200 images sur lesquelles 120 victimes différentes sont identifiées. Parmi elles, 22 sont françaises, âgées de 3 à 15 ans.
Les gendarmes identifient six suspects, âgés de 36 à 61 ans, dont plusieurs étaient déjà connus pour des faits de pédophilie. Ils seront interpellés entre avril 2023 et début février et placés en détention provisoire. Sur les ordinateurs de trois d’entre eux, les enquêteurs ont retrouvé près d’un million d’images pédopornographiques.