À chaque fois, les faits auraient été commis dans son cabinet. Selon Le Parisien, un gynécologue de Chartres en Eure-et-Loir est accusé par sept femmes qui ont déposé plainte entre 2020 et 2023 pour viols et agressions sexuelles. Déjà mis en examen, le Dr Saïd C., 81 ans, était convoqué, une nouvelle fois ce mercredi, devant la chambre disciplinaire du conseil de l’Ordre des médecins de la région Centre-Val-de-Loire pour mise en danger de la vie d’une de ses patientes.

L’affaire commence en 2018. L’une des plaignantes, alors âgée de 28 ans, prend rendez-vous avec un gynécologue obstétricien. Mais il est absent, et c’est un de ses confrères qui assure la consultation. Après l’avoir examinée, il lui demande de revenir la semaine suivante avec son compagnon. Lors de ce nouveau rendez-vous, le médecin se serait montré particulièrement brutal en pratiquant un toucher vaginal sur sa patiente. Cette dernière, qui a été choquée, a le sentiment d’avoir été violée. Elle a saisi le conseil de l’Ordre des médecins de l’Eure-et-Loir.

Examens brutaux et gestes déplacés

Devant cette instance, le praticien nie les faits reprochés. En vain. En février 2020, la chambre disciplinaire du conseil régional de l’ordre des médecins le sanctionne en lui interdisant d’exercer sa profession durant deux ans, dont un avec sursis. En parallèle, l’enquête pénale suit son cours. Le Dr Saïd C. est placé en garde à vue en novembre 2020 et mis en examen pour viol « par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ».

Soupçonnant l’existence d’autres victimes, les policiers décident de lancer un appel à témoin sur les réseaux sociaux. D’autres femmes se manifestent. Certains décrivent des examens brutaux, ayant causé des séquelles graves. D’autres des gestes déplacés, sans lien aucun avec la médecine. En 2020 et 2021, le Dr Saïd C. a été mis en examen pour deux faits de viol, trois agressions sexuelles et « mise en danger de la vie d’autrui ». En novembre dernier, il a été mis en examen pour un troisième viol qui aurait été commis en août 2020. Le gynécologue conteste tous les faits reprochés.