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Lyon : Un Monet aspergé de soupe, le Musée des Beaux arts porte plainte
Action•Deux militantes du mouvement écologiste « Riposte alimentaire » ont lancé de la soupe sur une toile de Claude Monet, exposée au musée des Beaux-arts de Lyon, pour protester contre l’inaction climatique

Mikaël Libert, Aude Lorriaux
Après la Joconde au Louvre, Riposte alimentaire, un mouvement d’activistes écologistes, s’est attaqué à l'oeuvre Le Printemps de Claude Monet, exposé au musée des Beaux-arts de Lyon. Les deux jeunes femmes mises en cause, âgées d’une vingtaine d’années, ont été interpellées et le Musée des Beaux arts de Lyon a annoncé, samedi, le dépôt d'une plainte.
« Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ? A quoi rêverons-nous s’il n’y a plus de printemps ? », ont scandé les deux activistes après avoir aspergé l’œuvre de soupe, qui était néanmoins protégée derrière une vitre. La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux par Riposte alimentaire. « Ce samedi 10 février à 15h30, le tableau de Claude Monet, Le printemps, a été l'objet d'un acte de vandalisme », écrit le Musée des Beaux arts de Lyon dans un communiqué, qui indique qu'un « constat d'état du tableau sera réalisé et suivi d'une restauration ».
« Alerter sur la crise climatique et sociale à venir »
« Par cette action, Riposte Alimentaire souhaite alerter sur la crise climatique et sociale à venir », a revendiqué le mouvement. Citant l’Observatoire Européen Copernicus, le communiqué de revendication dénonce que « la planète a connu pour la première fois un réchauffement de plus de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, sur une période de 12 mois ».
Selon Actu 17, les deux jeunes femmes ont été interpellées sans résistance. De son côté, le maire de la ville, Grégory Doucet, regrettait sur « X » « l’action menée ce jour au Musée des Beaux-Arts de Lyon contre une toile de Monet ». Il a assuré de son soutien les équipes du musée, mais aussi rappelé que « face à l’urgence climatique, l’angoisse est légitime. Nous y répondons par une action résolue ».