Deux tableaux de Pablo Picasso et Marc Chagall avaient été volés à un collectionneur d’art dans une villa de Tel-Aviv (Israël) en février 2010. Ils ont finalement été retrouvés le 10 janvier dernier, soit 14 ans plus tard, dans un sous-sol à Anvers (Belgique), rapporte The Guardian. Il s’agit ici du fruit d’une longue opération secrète menée par la police fédérale belge depuis fin 2022.

Un vendeur à Namur

Les deux peintures de Picasso et Chagall volées en 2010 sont respectivement nommées Tête et L’homme en prière. Le butin avait été estimé à l’époque à 900.000 dollars, auxquels s’ajoutaient 680.000 dollars de bijoux volés. Après avoir disparu de la circulation pendant plusieurs années, les deux œuvres étaient finalement réapparues fin 2022 en Wallonie, où un marchand d’art de Namur les proposait à la vente.

C’est sur la base de cette information que la police belge a ensuite mené son enquête. Le suspect, un Israélien de 68 ans qui vend des montres de luxe, a été longuement suivi. « Les contrôles et moyens policiers mis en œuvre au cours de l’année 2023 ont permis d’établir que le suspect était bien en possession des œuvres recherchées et qu’il pouvait les détenir à son domicile ou au domicile d’un de ses proches », ont expliqué les enquêteurs au quotidien belge Le Soir.

Des tableaux difficiles à trouver

Toutefois, la perquisition de son domicile, ordonnée début 2024, n’avait pas permis de retrouver les tableaux. Pourtant, l’homme avait bien admis les posséder, mais n’avait pas voulu révéler l’endroit où ils se trouvaient. Finalement, les deux œuvres ont pu être localisées en élargissant les recherches à un bâtiment à Anvers qui accueillait par le passé une boutique d’art impliquée dans plusieurs vols de tableaux.

Les peintures ont été découvertes dans deux caisses en bois. Selon les informations communiquées par la police belge, elles n’ont pas été endommagées durant toutes ces années, et étaient même encore dans leurs cadres d’origine. Le marchand israélien a été mis en examen pour recel et placé sous mandat d’arrêt.