VIOLENCES URBAINESQuinze mises en examen après l’attaque d’un commissariat lors des émeutes

Émeutes en Moselle : Quatre mises en examen pour « tentative d’assassinat » après l’attaque du commissariat d’Hagondange

VIOLENCES URBAINESQuinze personnes ont été mises en examen, dont quatre pour tentative d’assassinat, dans le cadre de l’enquête sur l’attaque du commissariat d’Hagondange, en Moselle, lors des émeutes fin juin
20 Minutes avec AFP

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Quinze personnes ont été mises en examen, dont quatre pour tentative d’assassinat, après leur arrestation dans le cadre de l’enquête sur l’attaque du commissariat d’Hagondange, en Moselle, lors des émeutes fin juin, a indiqué samedi Yves Badorc, le procureur de la République de Metz.

Dans la nuit du 29 au 30 juin, soit lors de la troisième soirée d’émeutes ayant suivi la mort du jeune Nahel à Nanterre, plusieurs dizaines de personnes avaient pris d’assaut la gare d’Hagondange et le commissariat voisin dans lequel se trouvait un fonctionnaire de police.

Les assaillants avaient attaqué le commissariat à coups de pierres et de mortiers d’artifice mais n’avaient pas pu pénétrer dans les locaux de la police. Ils avaient fortement dégradé la porte d’entrée, partiellement incendiée, et trois policiers avaient été légèrement blessés à Hagondange durant cette nuit de violences.

Seize personnes arrêtées dont six mineurs après l’attaque d’un commissariat lors des émeutes

Plus de six mois plus tard, le coup de filet intervenu mercredi a mobilisé « 130 policiers, parmi lesquels des enquêteurs de la police judiciaire, avec des équipages d’appui, dont la BRI (brigade de recherche et d’intervention) et le RAID en assistance », avait indiqué une source policière. Au total, seize personnes dont six mineurs, ont été arrêtées. Ils sont âgés de 17 à 30 ans.

« Un d’entre eux a été laissé libre », a indiqué le procureur de Metz. « Et sur les quinze mises en examen, quatre majeurs ont été placés en détention provisoire, un mineur a été placé en centre éducatif fermé, quant aux autres, ils sont sous contrôle judiciaire », a encore précisé Yves Badorc.

« Les personnes placées en détention provisoire se retrouvent avec plusieurs chefs d’infraction retenus contre elles, comme l’association de malfaiteurs, la destruction d’un bien par un moyen dangereux, la détention et le transport de produits incendiaires mais surtout la tentative d’assassinat », a souligné le procureur. En effet, lors de l’attaque, le chef de poste était resté coincé dans le commissariat, ne pouvant en sortir.