Brest : Privé de téléphone portable, un détenu met le feu à sa cellule
Punition•Placé à l’isolement, le prisonnier aurait réussi à se procurer un téléphone grâce au système de yo-yoC. A.
Un début de feu s’est déclaré dans une cellule de la prison de Brest (Finistère) ce lundi. D’après le syndicat Force ouvrière, deux agents « ont constaté la présence de flammes au niveau du passe menottes » d’une des cellules du quartier d’isolement. Après avoir éteint les quelques flammes, ils ont eu de nouveau intervenir auprès d’un jeune détenu qui venait de mettre le feu à son matelas. D’après le syndicat, le prisonnier venait de se faire confisquer un téléphone portable qu’il avait caché dans sa cellule. Une pratique interdite mais courante dans les maisons d’arrêt.
Selon Force ouvrière, les surveillants n’ont eu aucun mal à maîtriser l’incendie, mais beaucoup plus à maîtriser le détenu, qui s’est débattu, obligeant les agents à appeler du renfort. L’un des surveillants aurait subi un crachat au visage de la part du détenu. Ce dernier a été placé dans une cellule de protection d’urgence (CproU) « dans l’attente de son transfert ».
Au 1er janvier 2023, le quartier maison d’arrêt pour hommes accueillait 363 détenus pour 212 places soit une densité carcérale de 171 %, rapporte l’Observatoire international des prisons. En septembre, une partie des agents avait fait grève pour réclamer davantage de moyens humains face à cette surpopulation carcérale. Des colis contenant de la cocaïne, du cannabis, des téléphones portables ou encore du rhum avaient été découverts balancés par des personnes extérieures à l’établissement quelques semaines plus tard.
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