RacismeDes agents de sécurité d'un camp naturiste jugés pour une agression raciste

Agde : Trois agents de sécurité du camp naturiste jugés pour une agression raciste

RacismeLa victime, violemment frappée, affirme qu’elle aurait été traitée de « sale négro ». Elle a reçu quarante-cinq jours d’ITT
Géolocalisation du Cap d'Agde.
Géolocalisation du Cap d'Agde. - Google Maps
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Le 27 mai 2023, un homme avait été victime d’une double fracture de la cheville au camp naturiste du Cap d’Agde. Il avait expliqué avoir été victime d’une agression raciste, par trois agents de sécurité du camp.
  • Les trois hommes, âgés de 22, 24 et 60 ans, seront jugés le 19 janvier, avec les circonstances aggravantes d’avoir commis les faits en réunion et en raison de la race ou de l’ethnie de la victime. Ils risquent dix ans d’emprisonnement.
  • Le plus jeune est également poursuivi pour trois autres agressions commises dans le village naturiste entre juin et septembre. Il nie les faits.

Trois agents de sécurité du camp naturiste du Cap d’Agde, âgés de 22, 24 et 60 ans, ont été placés en garde à vue et placés sous contrôle judiciaire pour des violences racistes commises sur un homme de 54 ans. Ils auraient agressé cet homme de couleur, victime d’une double fracture de la cheville droite. Il s’est vu accorder quarante-cinq jours d’ITT. Les faits se seraient déroulés le samedi 27 mai 2023 au village naturiste de cette station balnéaire de l’Hérault.

La victime affirme qu’elle aurait été traitée de « sale négro », selon le procureur de la République, Raphaël Balland. Ils seront jugés le 19 janvier devant le tribunal correctionnel de Béziers, avec les circonstances aggravantes d’avoir commis les faits en réunion et en raison de la race ou de l’ethnie de la victime. Ils risquent dix ans d’emprisonnement.

Le plus jeune des agents poursuivi pour trois autres agressions

Le plus jeune des trois est également poursuivi pour des violences par personne chargée d’une mission de service public, commises entre juin et septembre, sur trois autres victimes. Il aurait également proféré des menaces à l’encontre de l’une d’elles, afin de la dissuader de porter plainte. Titulaire d’une carte professionnelle d’agent de gardiennage et responsable de la barrière aux accès réglementés du village naturiste, il nie toute violence.

Il a interdiction de se rendre au camp naturiste du Cap d’Agde, de fréquenter les deux autres mis en cause, d’entrer en relation avec les victimes, d’exercer toute profession en lien avec la sécurité et de porter une arme. Il devra également pointer au commissariat de police une fois par semaine. Il n’avait été condamné qu’une seule fois, pour conduite en état alcoolique. Le casier judiciaire des deux autres agents, est vierge.