Doubs : Après des détails sordides dans la mort d’une mère et de ses deux fillettes, la thèse d’un suicide se précise
ENQUETE•La thèse d’un double homicide commis dans le Doubs par une mère sur ses jumelles âgées de 6 ans, suivi de son suicide, est privilégiée par les enquêteurs au lendemain de la découverte des trois corps sans vieG.V. avec AFP
Les premières constatations dans l’enquête concernant le décès près de Besançon lundi d’une mère de famille de 51 ans et de ses deux fillettes âgées de six ans, font froid dans le dos, même si des résultats d’autopsie et d’examen complémentaires sont toutefois attendus par les enquêteurs. Mais au lendemain de cette terrible découverte, la thèse d’un double homicide commis par la mère sur ses jumelles, suivi de son suicide, est privilégiée par les enquêteurs, a annoncé mardi le procureur de la République de Besançon.
Pour rappel, les corps avaient été retrouvés par les secours et le père de famille lundi au domicile familial de Grand’Combe-Châteleu, commune jouxtant la frontière suisse dans le Doubs. Les secours ont découvert le corps de la mère à l’aplomb d’une poutre à laquelle avait été accroché un câble électrique qui s’était rompu, a indiqué le procureur Etienne Manteaux lors d’une conférence de presse mardi soir. La victime avait l’autre partie du câble autour du cou. Ce qui laisse à penser qu’elle a tenté de se suicider par pendaison mais que ce processus a échoué. Les enquêteurs ont relevé que la mère de famille avait les voies respiratoires obstruées par du ruban adhésif, ce qui a entraîné son asphyxie lente.
« Une séparation vécue douloureusement par la mère »
Les deux enfants, habillés de façon soignée, étaient couchés dans le lit de la mère, sous une couverture. Leur autopsie fait apparaître des décès par asphyxie sans que l’on puisse définir s’il a été infligé avec un oreiller ou dans une baignoire, selon le magistrat. Des analyses sont prévues pour savoir si les enfants ont été préalablement drogués. Il n’a pas été trouvé de traces de violences sur les corps des victimes, ni d’utilisation d’arme.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il apparaît que la maison où se sont produits les drames avait été acquise par le couple, séparé depuis 2021. Une séparation vécue douloureusement par la mère, selon le procureur. La mère avait fait l’objet d’un rappel à la loi à la suite de messages malveillants envoyés au père après leur séparation. Le couple avait introduit une procédure de divorce.