Le procès du fils adoptif d’un homme politique suisse s’est ouvert ce lundi devant le tribunal criminel de Genève. L’homme de 43 ans est poursuivi pour assassinat et brigandages aggravés, soit l’équivalent en France de vols, d’agressions à main armée et séquestrations. Il aurait tué une escort-girl française de 34 ans le 29 septembre 2019 en Suisse, explique Le Parisien.

Un assassinat pour de l’argent

Son corps avait été transporté dans une valise puis brûlé et enterré dans une forêt de Haute-Savoie. Le témoignage d’un chauffeur de taxi avait permis l’interpellation de deux hommes dont le quadragénaire. Il les avait conduits à la frontière française. Les deux passagers se déplaçaient avec deux sacs, dont un très lourd.

L’accusé aurait agressé et tué l’escort-girl avec un complice de 18 ans. Ensemble, les deux hommes auraient gazé la jeune femme et l’auraient ligotée. Pour l’empêcher de crier, ils lui auraient collé une taie d’oreiller sur le visage jusqu’à l’étouffer. Ils auraient fouillé l’appartement à la recherche d’argent. Car c’est justement parce qu’elle était présente sur de nombreux sites spécialisés que l’escort-girl aurait attiré l’attention du prévenu. Il aurait assuré à son complice : « il y a au moins 50.000 euros à gagner ». Puis, ils auraient mis le corps dans une valise.

Une froideur affective, selon des experts

Pour sa défense, l’homme assure être resté à l’extérieur de l’appartement et ne pas avoir participé à l’assassinat de la Française. D’après nos confrères, l’expertise psychiatrique n’a pas mis en avant de troubles menant à une abolition du discernement. Cependant, elle a pointé des traits psychopathiques et un trouble de la personnalité, une froideur affective ou encore une volonté de domination. Poursuivi pour l’assassinat mais aussi pour l’agression d’autres escort-girls, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Son jeune complice a déjà été condamné par la cour d’assises de Haute-Savoie à treize ans de prison pour vol avec violences ayant entraîné la mort et atteinte à l’intégrité d’un cadavre en mars dernier. Il est cité comme témoin au procès en Suisse mais a refusé d’y participer.