Trafic de drogueProfil, armes, drogues… On en sait plus sur le coup de filet à Pissevin

Nîmes : Profil, armes, drogues… On en sait plus sur l'impressionnant coup de filet à Pissevin

Trafic de drogueLa vaste opération a mobilisé 250 policiers ce lundi à Pissevin, un quartier de Nîmes
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Lundi, 250 policiers ont réalisé un coup de filet, à l’issue duquel 22 personnes ont été placées en garde à vue.
  • Drogue, milliers d’euros en liquide, véhicules, armes… La procureure de la République de Nîmes a livré l’inventaire des saisies et le profil des personnes placées en garde à vue.
  • Cette enquête n’est pas liée à la mort, en août, de Fayed, un enfant de 10 ans, victime collatérale des trafiquants de drogue.

Le nombre de personnes placées en garde à vue après le coup de filet à Nîmes Pissevin, lundi matin, a évolué. Ce sont au total 22 personnes (soit deux de plus que le premier jour) qui ont été interpellées après l’impressionnant dispositif mis en place dans ce quartier en proie aux guerres de territoire, sur fond de trafic de drogue.

Quelque 250 policiers ont participé à cette opération. Il s’agissait de fonctionnaires de la sûreté départementale et de l’unité d’investigation nationale appuyés par le Raid, la BRI, de neuf équipes cynophiles spécialisées dans la recherche de stupéfiants, d’armes à feu et d’argent, et la CRS 8.

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« Parmi les gardés à vue, cinq sont mineurs, trois majeurs sont des femmes. Les âges se répartissant de 16 à 62 ans, la médiane étant aux alentours de 20 à 22 ans, précise la procureure de la République, Cécile Gensac. Cinq des 17 gardés à vue majeurs ne présentent aucune trace de condamnation sur le casier judiciaire. Quatre mineurs sont inconnus des services de justice. Six majeurs hommes sont déjà connus des services de la justice pour des faits en lien avec les stupéfiants ».

Sachets de conditionnement, armes de poing, cartouches, etc.

Initialement, les forces de l’ordre avaient saisi 8 kg d’herbe de cannabis, 7 kg de résine de cannabis, 1,3 kg de cocaïne, 500 cachets d’ecstasy, plusieurs milliers d’euros d’argent liquide ainsi que des armes à feu. De nouvelles quantités de drogue, de sachets de conditionnement pour la revente, d’armes de poing ou double canon, de cartouches, ainsi que de sommes d’agent liquide à hauteur d’environ 27.500 euros ont été découvertes lors de nouvelles perquisitions. Quatre véhicules ont également été saisis.

« Les investigations qui se poursuivent dans le cadre de gardes à vues prolongées au-delà des quarante-huit heures par le juge des libertés et de la détention, reprend le parquet. Elles doivent permettre de définir le niveau d’implication de chacun dans ce réseau organisé d’approvisionnement du quartier en stupéfiants, ainsi que dans des faits de blanchiment par certains membres du réseau. » L’enquête, menée sous la direction de la procureure de la République de Nîmes, reste autonome par rapport à celle par la juridiction interrégionale de Marseille.

Procédures distinctes avec la mort de Fayed

Ce sont les magistrats marseillais qui sont en charge des deux décès survenus durant le mois d’août : celui d’un enfant de 10 ans et d’un adulte de 18 ans. « Si un lien global peut être fait entre la cause des fusillades et le trafic de stupéfiants dans le quartier Pissevin, les enquêtes ne connaissent en l’état, et sans préjuger de la suite des investigations, pas de connexion directe », précise Cécile Gensac.

Une autre procédure a été ouverte lors de cette spectaculaire opération de police. 78 grammes de cocaïne, près d’1 kg d’herbe de cannabis, 1.670 euros en liquide, ainsi que des balances de précision ont été saisis à l’occasion d’une autre perquisition. Celle-ci a été initiée sur marquage du chien spécialisé dans la recherche des stupéfiants. Trois gardes à vue sont en cours. Il pourrait s’agir d’un autre réseau de trafic de stupéfiant.