RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUEDeux hommes accusés d’une vaste escroquerie visant des personnes âgées

Saint-Brieuc : Deux hommes accusés d’avoir escroqué des dizaines de personnes âgées arrêtés

RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUESoixante plaintes ont été recueillies pour un préjudice estimé à près de 1,5 million d’euros
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Deux individus accusés d’avoir escroqué des dizaines de personnes âgées dans les Côtes-d’Armor ont été interpellés la semaine dernière.
  • Ils proposaient des contrats pour des travaux de rénovation énergétique qui se sont révélés être des arnaques.
  • Une soixantaine de clients ont déposé plainte pour un préjudice estimé à 1,5 million d’euros.

On ne compte plus le nombre d’arnaques à la rénovation énergétique qui ont explosé ces derniers mois. Accusés d’avoir escroqué plusieurs dizaines de clients, principalement des personnes âgées, deux individus ont été interpellés mercredi à Saint-Brieuc, a-t-on appris auprès du parquet.

Les deux mis en cause, un gérant de sociétés et l’un de ses salariés, démarchaient à domicile dans les Côtes-d’Armor et les départements limitrophes, promettant des crédits d’impôts ou des aides gouvernementales « illusoires. » Après avoir souscrit des contrats pour plusieurs milliers d’euros, les victimes réalisaient alors avoir été abusées, relevant notamment des surfacturations ou des malfaçons de travaux.

Depuis 2021, une soixantaine de plaintes ont été déposées pour un préjudice estimé à près de 1,5 million d’euros. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert que le principal mis en cause menait la grande vie. Près de 440.000 euros ont ainsi été saisis sur les comptes de ces deux sociétés ainsi qu’une Lamborghini, un appartement, une Rolex, deux jet-skis et cinq véhicules.

Le principal prévenu condamné en juin pour des faits similaires

En garde à vue, cet homme de 28 ans a nié les faits qui lui sont reprochés. Le 6 juin, il avait pourtant été condamné à un an de prison assorti d’un sursis simple pour des faits similaires mais il a fait appel de cette décision. Le second mis en cause, âgé de 37 ans et embauché comme commercial depuis 2022, a quant à lui reconnu « avoir déjà abusé de la vulnérabilité de clients tout en mettant en cause le premier protagoniste », souligne Nicolas Heitz, procureur de la République de Saint-Brieuc.

Tous deux ont été déférés vendredi devant le parquet. Ils seront jugés le 11 janvier par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour escroqueries au préjudice de personnes vulnérables, blanchiment, pratiques commerciales trompeuses et agressives. Le principal prévenu, qui encourt jusqu’à sept ans de prison, a été placé en détention provisoire en attendant le procès. Son salarié a quant à lui été placé en détention provisoire.