Disparition de Lina : Sa mère « appelle à ne pas relayer d’informations non vérifiées »
Enquête•Face aux rumeurs, la mère de l’adolescente disparue en Alsace depuis onze jours sort du silence. Elle demande notamment « le respect de l’intimité familiale et de la vie privée compte tenu de la douleur engendrée »T.G. avec AFP
Onze jours après la disparition de sa fille, le samedi 23 septembre à Plaine (Bas-Rhin), la mère de Lina ressort du silence. Elle s’était déjà exprimée au surlendemain de ce fameux jour mais cette fois, c’est son avocat qui a parlé pour son compte.
Elle « appelle à ne pas relayer d’informations non vérifiées, à laisser l’enquête suivre son cours et à ne pas accorder de crédit à des dires émanant d’une autre personne que son avocat », écrit dans un communiqué Me Airoldi, du barreau de Strasbourg. « Elle souhaite ne plus être contactée par la presse et ne s’exprimera plus en interview, ni pour la télévision, ni pour les journaux », poursuit-il. « Il est demandé le respect de l’intimité familiale et de la vie privée compte tenu de la douleur engendrée par la disparition de Lina. » « Les informations nécessaires et vérifiées seront transmises au fil du dossier par Me Airoldi », conclut l’avocat.
Adolescente sans histoire scolarisée en CAP « aide à la personne », Lina s’est volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée. Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu’elle avait l’habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg.
Deux témoins disent l’avoir vue marcher le long de la route départementale vers 11h15 dans cette zone forestière au pied du massif des Vosges. Son portable a cessé de borner à 11h22 et elle n’a plus donné signe de vie depuis.
Investigations « de longue haleine »
Malgré d’intenses recherches, battues citoyennes, sondages de plans d’eau, vérifications de voitures et passage au peigne fin d’une maison, les gendarmes enquêteurs de la section de recherches de Strasbourg et du groupement de gendarmerie du Bas-Rhin ne semblent pas disposer de piste sérieuse.
Le parquet de Strasbourg, où l’affaire est instruite, a ouvert dimanche une information judiciaire « contre X » pour « enlèvement et séquestration non suivi d’une libération volontaire de plus de sept jours ». La procureure de la République, Yolande Renzi, a annoncé lundi s’attendre à des investigations « de longue haleine », ajoutant « qu’aucune piste » n’était à ce stade « écartée ni privilégiée ».