L’adolescent était en état de mort cérébrale après une collision à moto la semaine dernière à Elancourt (Yvelines) avec un véhicule de police. Il est décédé ce lundi en Turquie, a indiqué ce mardi l’avocat de la famille, Me Yassine Bouzrou. « Je confirme que le jeune Sefa est décédé hier en Turquie suite à une collision à Elancourt provoquée par un véhicule de police qui lui a violemment barré la route afin de l’interpeller », a-t-il déclaré.

L’adolescent de 16 ans avait été hospitalisé dans un état critique après la collision de sa moto avec une voiture de police le 6 septembre à Elancourt, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Paris. Il avait été transféré en état de mort cérébrale dimanche soir en Turquie pour y être soigné dans une clinique privée d’Istanbul.

Pas de poursuite des policiers à ce stade

Le parquet de Versailles avait dans un premier temps confirmé la mort de Sefa dès mercredi soir. L’avocat de sa famille, Yassine Bouzrou, avait contredit le lendemain cette version en affirmant que le décès n’avait « pas été annoncé à la famille ». Le parquet était ensuite revenu sur sa première déclaration en affirmant que l’adolescent se trouvait en état de « mort cérébrale ».

Selon une source policière, la collision est intervenue alors que l’adolescent, suspecté d’un refus d’obtempérer, était « suivi à distance » par un autre véhicule de police. Les deux policiers impliqués dans la collision ont été rapidement placés en garde en vue, levée jeudi sans poursuite à ce stade.

Accusations de « mensonges »

Deux enquêtes ont été ouvertes peu après les faits : une pour « refus d’obtempérer », confiée à la sûreté territoriale des Yvelines, l’autre pour « blessures involontaires par conducteur », confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Me Bouzrou a pour sa part annoncé jeudi soir avoir déposé plainte pour tentative d’homicide volontaire et demandé le dépaysement du dossier, accusant le parquet de Versailles de « mensonges ». Selon le parquet de Versailles, une information judiciaire pour « blessures involontaires » devait être ouverte mardi.