Nîmes : Consternation et inquiétudes après une intrusion dans un lycée
Enseignement•La procureure de la République de Nîmes a été saisie d’une plainte après une intrusion dans l’enceinte d’un lycée proche du quartier PissevinJérôme Diesnis
La violence qui gangrène le quartier Pissevin, à Nîmes, théâtre de guerre de territoires pour le contrôle du trafic de drogue, fait tache d’huile. La semaine de rentrée a été l’objet de plusieurs actes de violences au lycée professionnel Gaston-Darboux, séparé de ce quartier par une voie rapide.
Le plus grave concerne l’intrusion « d’une personne étrangère » à l’établissement, le 7 septembre. Un enseignant a tenté de le retenir. Il a été l’objet de menaces de mort. L’homme incriminé a pris la fuite. « Le chef d’établissement, avisé, pouvait constater la présence de deux personnes à l’extérieur de l’établissement pouvant potentiellement être en lien avec l’intrusion et détenir ''deux objets'' non identifiés à ce jour », précise la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac.
Agressions devant le lycée
Dans la foulée, le personnel a fait valoir son droit de retrait. Les cours n’ont pas été assurés le vendredi matin. Ce mardi, Cécile Gensac a annoncé l’ouverture d’une enquête du chef d’intrusion et menaces ou actes d’intimidation sur personnes chargées de mission de service public. « Les investigations visent à définir l’exact déroulement des faits, leur contexte, ainsi qu’à identifier le ou les auteurs des faits », précise la procureure.
Un véhicule de police est également stationné devant l’établissement aux principales heures d’entrée et de sortie des élèves. Ceci afin d’éviter d’autres agressions comme celles qui ont eu lieu lors de la première semaine de cours.