Evry : Un homme condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir aidé à dégrader le commissariat
dégradation•Le tribunal correctionnel d’Evry (Essonne) a condamné jeudi un jeune majeur à deux ans de prison avec sursis, notamment pour avoir fourni un bidon d’essence utilisé lors de l’incendie de l’entrée du commissariat de la ville fin juin.20 Minutes avec AFP
Ce jeudi, un jeune homme de 19 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d’Evry (Essonne), pour avoir fourni un bidon d’essence utilisé lors de l’incendie de l’entrée du commissariat de la ville fin juin.
Lors des émeutes ayant suivi la mort de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine), tué par un policier lors d’un contrôle routier, une trentaine d’individus cagoulés ont attaqué la façade du commissariat d’Evry dans la nuit du 29 au 30 juin, causant 75.000 euros de dommages, a rappelé la présidente du tribunal. L’homme de 19 ans, qui s’est présenté sans avocat et était également jugé pour détention de stupéfiants, n’a pas été identifié sur les images de vidéosurveillance au moment de l’attaque, mais il a fourni un bidon d’essence aux assaillants, a estimé le tribunal.
Une douzaine d’enquêteurs mobilisés
« Le parquet a tenu à poursuivre avec une certaine sévérité toutes les personnes ayant participé », a affirmé la procureure à l’audience. « Il ne se rend pas compte de la gravité des faits qu’on lui reproche », a-t-elle ajouté au sujet du prévenu. Les investigations pour dégradations et destruction de biens publics par moyens dangereux et participation à un groupement en vue de commettre des violences ont mobilisé une douzaine d’enquêteurs, selon la police judiciaire.
Selon cette même source, un groupe de jeunes avait « convergé » vers le commissariat d’Evry cette nuit-là : l’un d’eux avait brisé une caméra de surveillance et d’autres avaient allumé un feu devant l’entrée et dégradé des voitures de police. Des cocktails Molotov avaient aussi été jetés sur la façade du bâtiment, d’après le parquet. La Première ministre Élisabeth Borne et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’étaient rendus dès le lendemain matin sur les lieux pour constater les dégâts et rencontrer les forces de l’ordre.