Emeutes à Garges-lès-Gonesse après la mort de Nahel : Incendié, l'hôtel de ville restera fermé durant deux ans
Bilan•Le bâtiment public, attaqué après la mort du jeune Nahel en juin, venait d'être rénové20 Minutes avec agence
Les traces des émeutes qui ont éclaté après la mort de Nahel en juin dernier sont encore visibles à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise). L'hôtel de ville en est le symbole. Deux mois après l'incendie, aucun travaux n'a été engagé dans le bâtiment public. « On attend le rapport définitif des experts. Les dommages s’élèvent à quelques millions d’euros. Je pense qu’on va dépasser les deux millions d’euros », a confié Benoît Jimenez, le maire UDI, au micro Franceinfo lundi. La structure du bâtiment aurait été fragilisée. « Les dommages sont conséquents », a assuré l'élu.
Les administrés devront patienter avant de pouvoir pénétrer à nouveau dans l'hôtel de ville. Il « sera fermé au moins pendant deux ans », a estimé l'édile. Le bâtiment en acier datant des années 1970 venait d'être rénové. Par conséquent, le budget municipal devra être revu. « Un certain nombre de projets de la vie vont être impactés donc évidemment la colère des habitants demeure. »
Il espère « des sanctions exemplaires »
Alors la commune a dû s'organiser dès le lendemain de l'incendie pour que les services municipaux puissent continuer à fonctionner. Ils ont été délocalisés aux quatre coins de la commune notamment dans les centres sociaux.
Plus de 2.000 personnes ont été jugées en lien avec les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, a annoncé mardi Éric Dupond-Moretti. Mais à Garges-lès-Gonesse, l'affaire sur le plan judiciaire n'est pas close. « On aimerait que cela aille plus vite », a lancé le maire. « On souhaite qu’il y ait des sanctions exemplaires car des actes comme ceux-là qui engendrent de telles conséquences ne peuvent pas rester impunis », a indiqué Benoît Jimenez.
À lire aussi