PROSTITUTIONPrison ferme pour ceux qui prostituaient des filles dans des AirBnB

Aix-en-Provence : Les proxénètes qui prostituaient de jeunes femmes dans des AirBnB condamnés à de la prison ferme

PROSTITUTIONQuatre hommes ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir prostitué des jeunes femmes dans des AirBnB en 2022 à Aix-en-Provence
Pigiste Régions1

P.R.

Un jeune homme de 27 ans ainsi que trois autres prévenus comparaissaient ce mercredi 19 juillet pour des faits de proxénétisme aggravé à l’encontre de quatre jeunes femmes dont une mineure, survenus entre le 1er mars et 27 juin 2022 à Aix-en-Provence principalement et dans la région. L’ensemble des accusés a été jugé pour avoir « aidé, assisté, protégé et tiré profit ou reçu des subsides issus de la prostitution ».

Il était également reproché à l’un d’eux, Ichem, d’être à la tête du réseau alors qu'il demandait « des comptes » et donnait « des injonctions » à deux de ses comparses. Un élément nié par Ichem, selon nos confrères de La Provence.

Près de 700 euros de chiffre d'affaires par jour

Des conversations interceptées dans le cadre d’une autre enquête avaient permis de « considérer que les trois intéressés faisaient se prostituer pour leur compte des jeunes femmes dans des appartements loués sur AirBnB pour de courtes durées. (...) Pour un chiffre d’affaires qui allait jusqu’à 700 euros par jour », a souligné la présidente Estelle Lassaussois au moment d’énoncer les faits.

La brigade de la répression du proxénétisme de Marseille avait dans la foulée été saisie et avait mis les trois lignes sur écoute. Selon les investigations, il apparaît que les quatre individus avaient bel et bien supervisé la prostitution de jeunes femmes. L’enquête fait également écho d’échanges d’argent issu des « passes » grâce à des virements réalisés par compte PCS ou Nickel. Une partie du magot aurait été envoyé à Ichem, alors en détention provisoire pour des faits de « meurtres en réunion » - meurtre pour lequel il n’a pas été encore jugé - afin qu’il puisse s’acheter un téléphone.

Toujours selon La Provence, des peines de deux ans dont un avec sursis à cinq ans d’emprisonnement ferme ont été retenues.