Mort de Nahel : Quelles sont les conditions de détention du policier ?
prison•Placé à l’isolement, il ne voit pas d’autres détenus
20 Minutes avec agence
Cela fait un peu plus d’une semaine que le policier mis en examen pour homicide volontaire après la mort de Nahel est incarcéré en détention provisoire à la prison de la Santé, dans le quartier d’isolement. Interrogé par BFMTV, son avocat, Me Laurent-Franck Liénard est revenu sur ses conditions de détention.
Le 29 juin, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Versailles avait confirmé son placement en détention provisoire pour l’empêcher d’échanger avec son collègue présent lors de l’intervention. La mesure avait également une visée protectrice en plaçant le fonctionnaire de police à l’abri d’éventuelles représailles.
Son avocat a expliqué jeudi que son client, qui peut bénéficier d’une promenade quotidienne, « ne voit personne », « il est seul avec lui-même et il écrit beaucoup. » Son avocat poursuit : « Il est encore en état de sidération. On le voit, on lui parle, mais il y a encore plein de choses qu’il ne maîtrise pas […] et pour lui, c’est totalement désespérant. »
Un régime de détention « identique » à certains « profils lourds »
Le député Rassemblement national des Bouches-du-Rhône, Romain Baubry, a usé de son droit de visite en tant que parlementaire pour se rendre au sein de l’établissement pénitentiaire parisien et « constater les conditions de détention de ce policier ». Il voulait également « s’assurer qu’il ne pouvait rencontrer aucun détenu sachant les profils lourds qui sont incarcérés au même étage, à quelques cellules d’intervalle ».
A proximité notamment, Franck Elong Abé, qui effectue une peine de neuf ans de prison pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme. Il a été tenu responsable de la mort du militant indépendantiste corse Yvan Colonna en mars 2022 alors qu’ils se trouvaient tous les deux en détention à Arles. Le député nationaliste a dénoncé le régime de détention auquel était confronté le policier, affirmant qu’il est « identique à celui de ce terroriste ».
À lire aussi
