En voyage en Espagne, deux Français découvrent que leur copain de vacances est un meurtrier en cavale
fugitif•Celui qui s’était renommé Victor avait laissé entendre que ses « enfants lui en voulaient beaucoup »20 Minutes avec agence
Le 9 juin, Adrien Rompen, un Belge condamné à vingt ans de prison en 2017 pour avoir tué sa compagne, n’a pas regagné sa cellule après avoir bénéficié d’une permission. Ce sont deux Français âgés d’une vingtaine d’années qui, après avoir passé plusieurs jours de vacances avec lui, ont permis son arrestation en Catalogne, lundi 26 juin, rapporte Le Parisien.
Myriam et Yanis, les deux Français avaient fait la rencontre d’Adrien Rompen alors qu’ils venaient de débuter un road trip en Catalogne. Il leur avait expliqué qu’il était en Espagne « pour travailler la langue » et qu’il avait « encore assez d’argent pour 100 jours de vacances. » Les deux amis avaient accepté qu’il les accompagne.
Des paiements uniquement en liquide, pas de téléphone
Au fil des discussions et face aux multiples exploits personnels contés par celui qui se présente comme « Victor », les deux Français ont commencé à s’interroger. Surtout lorsque leur nouveau compagnon de route a expliqué avoir fait de la prison et qu’il s’est montré assez vague sur son histoire personnelle, expliquant juste que « ses enfants lui en voulaient beaucoup ».
D’autres détails les ont alertés : le fugitif payait tout en liquide, ne disposait pas de téléphone et n’avait pas d’adresse mail. Au cinquième jour, il a laissé échapper son véritable prénom, ce qui a amené Yanis à effectuer une recherche sur Google : « Adrien, Belgique, recherché ». Les deux Français ont alors découvert sa véritable identité.
« On a voulu rassurer sa famille en le dénonçant »
Après un état de « panique totale », ils ont décidé de le dénoncer. En appelant le 112, ils ont réussi à faire comprendre la situation aux autorités. Au lieu de rendez-vous qu’ils s’étaient donné, la police s’est présentée et a interpellé le Belge, 17 jours après le début de sa cavale.
Les deux Français ont, de leur côté, poursuivi leur périple en Catalogne, non sans avoir été chamboulé par cet épisode qu’ils ont raconté sur Twitter : « On a eu beaucoup de stress, on ne redescend pas, mais on a lu les interviews des parents de la victime, de ses enfants qui se disaient soulagés de le savoir arrêté. On a voulu rassurer sa famille en le dénonçant. »
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