Des coups de feu ont été tirés dans la nuit de samedi à dimanche en Grande-Terre, en Guadeloupe. Le bilan fait état d’un mort et de quatre blessés dont trois grave, a indiqué le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins. Ce dernier confirme l’ouverture d’une enquête confiée au service territorial de la police judiciaire.

Selon les premiers éléments relevés au cours des investigations, la fusillade pourrait s’être déroulée dans le cadre d’une fête organisée à l’occasion d’une course automobile, le Rallye des Grands Fonds. Ce type d’événement est très prisé dans l’archipel.

Des victimes plutôt jeunes

D’après les pompiers arrivés sur les lieux de la fusillade, une femme de 24 ans et deux hommes âgés respectivement de 56 et 27 ans ont été déclarés en « urgence absolue ». Un homme de 17 ans a été « médicalisé dans un état d’urgence relative ».

Tous les quatre ont été transportés au CHU où l’un d’entre eux est décédé, mais son identité n’est pas encore connue. Une cinquième victime, une femme de 27 ans légèrement blessée, a été laissée sur place, toujours selon les pompiers.

Le fléau des armes à feu

Cette fusillade s’inscrit dans un contexte de recrudescence de la circulation des armes à feu sur ce territoire de 385.000 habitants, où au moins 200 armes ont été saisies par les autorités depuis le début de l’année, ainsi que des milliers de munitions. Dans la même nuit que la fusillade, les pompiers ont aussi été appelés pour secourir deux personnes, l’une à Trois-Rivière, l’autre dans la ville de Basse-Terre, gravement blessées à la tête après avoir été agressées avec une arme blanche.

En mai, le préfet a interdit les armes de catégorie C3 (armes de poing non létales), et D (historiques, de collection, entre autres), dans l’optique de freiner les actes de délinquance à main armée.