Belgique : Près de 80 cadavres de chiens et de chats congelés découverts dans une maison
horreur•La Société protectrice des animaux évoque une découverte « innommable »20 Minutes avec agences
La Société protectrice des animaux (SPA) a fait une découverte effroyable dans une maison de la région de Mons, au sud de la Belgique. L’association a mis la main sur 75 cadavres de chats et trois de chiens dans les congélateurs du logement occupé par des marginaux, a-t-elle révélé jeudi. L’intervention des services du bien-être animal de la région de Wallonie a aussi permis de saisir 25 chats vivants mais en mauvaise santé, préciser la SPA, confirmant une information de la chaîne RTBF.
« De mémoire de responsable de refuge [d’animaux], on n’avait jamais vu ça », a déclaré Gaëtan Sgualdino, directeur de la SPA de La Louvière. « Jamais je n’ai imaginé devoir un jour étendre sur le sol un tel nombre de cadavres pour des vérifications », a-t-il ajouté. Des yeux manquants sur certains cadavres, des carcasses congelées déjà en état de décomposition : le responsable de la SPA a évoqué une découverte « innommable ».
Dépassés par les naissances de chats
D’après Gaëtan Sgualdino, le grand nombre de cadavres s’expliquerait par « une reproduction pas du tout maîtrisée » chez les chats. « On parle souvent de l’obligation de stérilisation mais à mon avis il y avait une telle négligence, une telle absence de soins, que les animaux mouraient parfois rapidement » après leur naissance, a-t-il expliqué à la RTBF. « On a retrouvé des cadavres [de bêtes âgées] de quelques jours, de quelques heures parfois ».
C’est sur « une dénonciation » émanant sans doute d’un voisin que l’unité wallonne du bien-être animal est intervenue mercredi dans cette maison insalubre, avec le renfort de policiers. Selon la RTBF, la police devait interroger « des témoins » des faits, étape préalable à la mise en cause d’éventuels suspects de maltraitance sur animaux.
Les chats vivants confiés à des refuges
D’après le code wallon du bien-être animal, des cas graves de maltraitance peuvent valoir à leur auteur une peine de prison, à condition que des poursuites soient engagées par le parquet. De lourdes amendes administratives peuvent aussi être infligées.
Les 25 chats retrouvés vivants ont été accueillis dans trois refuges pour y être soignés notamment d’affections de la peau liées au fait qu’ils vivaient dans leurs déjections.
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