récap'L’assaillant en isolement… Le point quatre jours après l’attaque à Annecy

Attaque au couteau à Annecy : L’assaillant en isolement et des victimes hors de danger

récap'Le point quatre jours après l’attaque au couteau à Annecy
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’attaque au couteau qui s’est déroulée dans un parc à Annecy, le réfugié syrien arrêté quelques minutes plus tard est désormais mis en examen pour « tentatives d’assassinat ». Le pronostic vital n’est « plus engagé » pour les victimes, deux adultes et quatre enfants en bas âge, a aussi indiqué la procureure alors qu'une marche de soutien a été organisée dimanche à 11 heures. 20 Minutes vous résume les dernières informations sur l'attaque au couteau survenue ce jeudi à Annecy.

Que sait-on du suspect ?

A Annecy, Abdalmasih H était sans domicile fixe et vivait dans les parties communes d’un immeuble, a indiqué la procureure. Né en 1991 et de nationalité syrienne, il avait obtenu le statut de réfugié en Suède, où il a vécu pendant dix ans. Quittant son enfant de 3 ans, il s’était séparé de son épouse suédoise, d’origine syrienne et réfugiée comme lui, et avait rejoint la France, pouvant voyager librement. Il y avait déposé une demande d’asile, ce qu’il avait également fait en Suisse et en Italie.

Sa demande d’asile en France a été rejetée quatre jours seulement avant l’attaque, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquant une « coïncidence troublante ». « Je n’ai rien remarqué de déviant chez lui, il semblait être une personne normale », a déclaré pour sa part Me Moa Englund-Flodström, son ex-avocate en Suède, qui l’a défendu brièvement dans un dossier de délit mineur. Selon le quotidien suédois Dagens Nyheter, il s’agissait d’une fraude à l’aide sociale de faible montant. En dehors de cette petite affaire, il n’était pas connu de la police ni de la justice suédoise.

Pourquoi la qualification de « tentatives d’assassinat » ?

Lors de son attaque, au cours de laquelle il a poignardé deux adultes et quatre enfants de 22 à 36 mois dans un parc à Annecy, Abdalmasih H. aurait crié « au nom de Jésus Christ ». Mais le parquet n’a pour l’heure pas retenu de « motivation terroriste » , ce qui explique la qualification de « tentatives d’assassinat ». Il est également mis en examen pour « rébellion avec arme » en raison des conditions de son interpellation, et a été placé en détention provisoire, a dit la magistrate.

L’assaillant, lui, a continué à se barricader dans son silence : « Il n’a pas souhaité s’exprimer », aussi bien lors de sa garde à vue de 48 heures que devant les deux juges d’instruction chargés de l’enquête, a-t-elle ajouté. « Le médecin psychiatre a relevé l’absence d’éléments délirants francs », a-t-elle souligné, avant de nuancer : « toutefois, il est prématuré de porter une éventuelle appréciation pour se prononcer sur une présence ou absence de pathologie psychiatrique ».

Ce dimanche, Abdalmasih H. a été placé à l'isolement au centre pénitentiaire d'Aiton, en Savoie, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.




Comment vont les victimes ?

Le pronostic vital des victimes, pour la plupart en urgence absolue après l’attaque, n’est plus engagé, a indiqué la procureure d’Annecy Line Bonnet. Un garçon de 2 ans, touché au ventre et au thorax, est toujours traité à Grenoble après une intervention en urgence, tout comme une petite fille du même âge, traitée pour « trois plaies thoraciques ». Touchée par un coup de couteau, une petite touriste britannique de 3 ans pourra quitter l’hôpital de Grenoble « dans les prochains jours ». Enfin, une fillette néerlandaise de 22 mois est toujours traitée à Genève pour trois coups de couteau, selon la magistrate.

Un promeneur portugais de 73 ans, blessé par trois coups de couteau puis par un tir des policiers pendant l’interpellation, « a pu être entendu par les enquêteurs ». Plus légèrement touché au coude, l’autre adulte, un Français de 78 ans, était très vite rentré chez lui.

Une marche organisée à Annecy

Annecy a organisé ce dimanche à 11 heures un « rassemblement citoyen en soutien aux victimes et à leurs proches », pour un « moment de solidarité et de fraternité », a indiqué la mairie.


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Et l'attaque n’empêchera pas l’ouverture, ce dimanche comme prévu, du festival international du film d’animation d’Annecy, principal rendez-vous mondial du secteur, ont annoncé ses organisateurs, invoquant le caractère « isolé » de ce drame. Les organisateurs ont toutefois décidé de « reporter le lancement des séances en plein air au lundi », en « signe de soutien aux familles et aux victimes ».