Perpignan : Le centre LGBT+ vandalisé
HOMOPHOBIE•Les locaux de l’association ont été la cible de dégradations au cours du week-endJérôme Diesnis
L'essentiel
- Le centre LGBT+ des Pyrénées-Orientales a été la cible de dégradation, à Perpignan.
- « Alors que notre association milite pour une société inclusive et le « vivre ensemble » dans le respect des lois et des valeurs de la République, nous devons faire face au rejet manifeste et à la haine », regrette l’organisme.
- Anonymes et politiques ont apporté leurs soutiens à l’association qui s’apprête à organiser la marche des fiertés dans le courant du mois de juin.
Le sigle LGBT, le drapeau arc-en-ciel et le logo de l’association ont été soigneusement rayés à la peinture noire. Et sur toute la surface du local, la phrase « pas de vos propas » [pour propagandes] a été inscrite à la peinture noire, accompagnée d’une croix celtique. Le centre LGBT+ des Pyrénées-Orientales a été la cible de dégradation au cours du week-end, à Perpignan.
« C’est avec une grande tristesse que nous avons découvert ce vandalisme qui vise à nous nuire, à nous intimider et à nous invisibiliser, déplore l’organisme dans un communiqué. Alors que notre association milite pour une société inclusive et le « vivre ensemble » dans le respect des lois et des valeurs de la République, nous devons faire face au rejet manifeste et à la haine. »
« Nous sommes tristes, en colère mais n’avons ni peur ni haine »
Le Centre LGBT+66 dénonce les actions de « groupuscules réactionnaires et radicalisés, en mal d’identité, qui expriment ainsi leur haine de manière décomplexée, avec une relative impunité ». L’association a déposé plainte. « Aujourd’hui nous sommes tristes et en colère. Mais, contrairement aux individus qui ont commis ces actes, nous n’avons pas de peur ni de haine. Nous n’avons pas de haine car, contrairement à eux, nous sommes capables d’accueillir, de dialoguer et d’échanger sans violence avec tout le monde, dans le respect des différences de chacun.e. Nous n’avons pas peur car, contrairement à eux, nous sommes sûrs de notre identité, de nos valeurs et du respect des lois de notre République. Nous accueillons l’altérité et la diversité comme une richesse. Nous ne vivons pas dans un monde de peurs fantasmées et de pseudos complots. »
L’association a reçu le soutien de nombreux soutiens, d’anonymes ou des responsables politiques. Hermeline Malherbe, présidente (PS) du département des Pyrénées-Orientales, y voit notamment l’action de l’extrême droite : « juin, ne sera pas le festival de l’extrême droite et des discriminations mais au contraire le mois de la lutte contre toutes les formes de racisme, de xénophobie, d’homophobie, de rejet des différences », explique-t-elle.