InfanticideUne mère incarcérée pour les meurtres de deux nouveau-nés en Eure-et-Loir

Eure-et-Loir : Une mère incarcérée pour les meurtres de deux nouveau-nés

InfanticideLa suspecte a été mise en examen pour homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans
Lors d'une première perquisition le 19 avril, les gendarmes ont découvert le corps d'un premier nouveau-né, dans un sac plastique. (PHOTO D'ILLUSTRATION)
Lors d'une première perquisition le 19 avril, les gendarmes ont découvert le corps d'un premier nouveau-né, dans un sac plastique. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Alain ROBERT / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les corps ont été retrouvés dissimulés dans sa maison de Bû, en Eure-et-Loir. Une jeune femme a été mise en examen pour le meurtre de deux de ses nouveau-nés, a annoncé ce lundi le procureur de la République de Chartres Frédéric Chevallier. Mise en examen pour homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans, la mère de famille âgée de 28 ans a été placée en détention provisoire le 27 avril, a précisé le magistrat, confirmant des informations de L’Echo républicain.

« Une expertise psychiatrique est en cours », a indiqué Frédéric Chevallier, ajoutant que l’enquête confiée à la gendarmerie cherchait à « comprendre les motivations » de la jeune femme, par ailleurs mère de deux autres enfants âgés de 3 et 9 ans. Selon le parquet, cette assistante maternelle à domicile agréée s’était rendue le 19 avril aux urgences gynécologiques de l’hôpital de Dreux (Eure-et-Loir), en raison de saignements.

Une fausse couche à « deux mois de grossesse »

Elle avait indiqué aux médecins avoir fait une fausse couche après deux mois de grossesse. Or les informations de son dossier médical indiquaient que son accouchement était prévu en mai. Peu convaincue par ses explications, l’équipe médicale a prévenu la gendarmerie.

Lors d’une première perquisition le 19 avril, les gendarmes ont découvert le corps d’un premier nouveau-né, dans un sac plastique caché près de la pompe de la piscine familiale. La jeune femme a alors expliqué aux enquêteurs, toujours selon le parquet, qu’elle avait accouché à domicile et qu’elle avait placé une serviette sur le visage du bébé, pour ne pas que son compagnon l’entende crier.

Le compagnon « sonné »

Lors d’une seconde audition, la jeune femme a confié avoir caché une autre grossesse à son compagnon, accouchant à domicile en novembre 2021. Le bébé ne respirait pas, a-t-elle dit aux gendarmes. Une nouvelle perquisition a permis de découvrir un second corps, roulé dans une couette et caché dans le garage, dix-huit mois après l’accouchement.

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Auditionné en tant que témoin et « sonné » par ces découvertes, le compagnon « n’est pas concerné par l’enquête », a déclaré Frédéric Chevallier. « Il est en totale découverte. A ce stade, on ne peut pas considérer qu’il est autre chose que victime », a estimé le magistrat, ajoutant que l’homme avait toutefois eu des doutes sur d’éventuelles grossesses de sa compagne.