Les vandales n’ont laissé aucune inscription. Six stèles du cimetière de Noé, à une trentaine de kilomètres au sud de Toulouse, ont été retrouvées dégradées ce mercredi. Il s’agit de « quatre stèles chrétiennes et de deux stèles juives », indique Pierre-André Durand, le préfet de Haute-Garonne, qui « condamne avec la plus grande fermeté ces actes intolérables de vandalisme ». Une enquête a été confiée aux gendarmes, qui ne privilégient aucune piste à ce stade.

Mais le cimetière de Noé, comme le rappelle le préfet, n’est pas un cimetière comme les autres. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune a accueilli un « camp d’internement » où des milliers de personnes – des juifs et des réfugiés républicains espagnols – ont été retenues prisonnières avant d’être déportées. Certaines sont mortes à Noé et reposent encore là.