C’était une nouvelle désillusion dans l’affaire de la petite Maddie. En février dernier, une Allemande de 21 ans affirmait être Madeleine McCann, la petite fille britannique de 4 ans disparue le 3 mai 2007 dans une station balnéaire du Portugal. Une théorie formellement démentie par les résultats d’un test ADN rendus publics le 4 avril. Julia Faustyna a présenté ses excuses ce mardi, sur les réseaux sociaux, auprès des parents de la petite Maddie, rapporte le HuffPost.

« Je n’ai jamais voulu apporter de la tristesse ou autre émotion négative à quiconque, encore moins à la famille McCann », assure-t-elle. Avant d’ajouter : « Le test a pu être faussé […] et je crois toujours qu’il y a une possibilité pour que je sois Madeleine. » Les résultats ont pourtant permis de démontrer que la jeune femme était à 100 % d’origine polonaise sans aucune origine britannique, ce qu’affirmaient déjà ses véritables parents.

Des troubles psychiatriques

Ces derniers avaient alors détaillé les troubles psychiatriques dont était victime leur fille. Ils avaient évoqué les consultations, les médicaments et le refus des traitements. « C’est évident que Julia est notre fille. […] On a des souvenirs, on a des photos. Julia les a également car elle les a prises de la maison, tout comme son certificat de naissance », avaient-ils expliqué.

En février dernier, leur fille avait créé un compte Instagram sous le pseudonyme@iammadeleinemccann. Ce dernier avait été rapidement suivi par plus d’un million de personnes et l’affaire s’était emballée. Julia Faustyna y exposait sa fossette, ses grains de beauté et sa tache dans l’œil droit comme autant de preuves qu’elle était bel et bien Maddie McCann. Le réseau social avait finalement supprimé ce compte le 2 mars dernier, estimant qu’il répandait de fausses informations.

D’autres cas d’affabulation

« Je n’ai jamais dit que j’étais Madeleine McCann. J’ai juste utilisé cette phrase pour mon pseudo. C’était une erreur, et je m’en excuse car j’aurais dû utiliser les mots "Suis-je Maddie McCann ?" plutôt que "Je suis" », a indiqué la jeune femme une fois les résultats publiés. Il s’agissait en l’occurrence d’un test lié à ses origines, les parents de la petite Maddie ayant finalement refusé de se soumettre à un test ADN.

Selon le Daily Mail, Julia Faustyna n’en était pas à première affabulation. En 2015, elle aurait déjà tenté de se faire passer pour une jeune Allemande disparue quelques années plus tôt. Elle aurait ensuite récidivé en assurant être une Américaine également disparue, avant de maintenir mordicus qu’elle était la petite Maddie. Pour rappel, la théorie privilégiée par les autorités reste aujourd’hui l’assassinat. Un suspect a d’ailleurs été identifié en 2020. Ce pédocriminel multirécidiviste est actuellement incarcéré aux Etats-Unis pour le viol d’une Américaine de 72 ans commis dans le sud du Portugal en 2005.