Réforme des retraites : Le préfet de l’Hérault dénonce un incendie dans un dépôt de bus
MANIFESTATIONS•Quatre bus ont été incendiés après une journée de tensions entre policiers et manifestants, près d’un dépôt de carburantN.B. avec AFP
Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, a dénoncé mardi des « actes de vandalisme » commis à Frontignan (Hérault), où quatre bus ont été incendiés après une journée de tensions entre policiers et manifestants contre la Réforme des retraites, près du dépôt de carburant de la commune. « Aucune revendication sur la voie publique ne peut légitimer de tels comportements qui relèvent de la délinquance », a écrit le préfet, sur Twitter.
Plus tôt dans la journée, le préfet avait accusé des opposants à la Réforme des retraites d’être responsables d’un départ de feu de végétation, rapidement maîtrisé par les sapeurs-pompiers, à environ deux kilomètres du dépôt de carburant de Frontignan. « Des fumigènes [ont été] retrouvés à proximité immédiate » d’un talus, a assuré le représentant de l’Etat, condamnant « cet acte irresponsable ». Une plainte va être déposée.
Qui a incendié le talus ?
Hugues Moutouh a également fustigé des déclarations du député de l’Hérault Sylvain Carrière (LFI), qui a affirmé sur ce même réseau social que « la police, sous les ordres de [Gérald] Darmanin, se permet d’incendier notre garrigue pour tenter de préserver leur Réforme des retraites ». « Les propos d’un député doivent refléter la vérité et ne pas faire écho à de fausses informations », lui a répondu le préfet de l’Hérault.
Dans un communiqué, la CGT de l’Hérault a, pour sa part, assuré que c’était bien des « tirs de grenades lacrymogènes » par les forces de l’ordre qui avaient mis le feu. Le syndicat « condamne les déclarations du préfet qui ne sont pas conformes à la réalité ».
Par ailleurs, le dépôt pétrolier de Frontignan a été débloqué, sans heurts, ce mercredi matin, a indiqué Hugues Moutouh, au lendemain d'une journée tendue, entre les forces de l'ordre et les manifestants. L'opération, « sur décision du préfet », indiquent les services de l'Etat, a été décidé pour « assurer la libre circulation des Héraultais ». « Mon devoir est de tout faire pour éviter la pénurie de carburants dans le département », a écrit le préfet.
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