Gironde : Un couple retrouvé mort et enfermé dans sa chambre à coucher

Ce lundi à 12 h 30, les gendarmes et la procureure de la République ont découvert à Gujan-Mestras, en Gironde, dans leur chambre à coucher fermée de l’intérieur, "les corps sans vie d’un couple originaire d’Alsace arrivé sur la commune l’été dernier", précise le parquet de Bordeaux. L’homme de 56 ans et sa femme, âgée de 48 ans, étaient en instance de séparation, très mal supportée par le quinquagénaire qui avait fait une tentative de suicide début janvier 2023.

Un mot laissé par le père pour sa fille

Le couple avait une fille, née en 2008, qui est entrée la première au domicile mais "les corps ont été découverts par une tierce personne auprès de laquelle la fille du couple a sollicité assistance en découvrant, alors qu’elle entrait dans la maison, un mot dactylographié de son père disant qu’il était " à bout ", s’excusant du mal qu’il allait lui faire et lui faisant interdiction d’entrer dans la chambre parentale", précise la procureure de la République de Bordeaux Frédérique Porterie, dans un communiqué.

Sans avoir vu la scène, la jeune fille, sous le choc, a été transportée à l’hôpital Pellegrin et prise en charge par la cellule psychologique. Une ordonnance de placement provisoire a été effectuée auprès du service pédiatrique, dans l’attente de la saisine d’un juge des enfants.

L’hypothèse d’un homicide puis d’un suicide avancée

Un pistolet type 9 mm a été retrouvé dans la main droite de l’homme. "Les premiers éléments du dossier militent en faveur d’un drame familial qui s’est tenu dans la nuit, l’homme ayant donné la mort à sa femme avant de retourner l’arme contre lui", avance le parquet. Depuis son arrivée l’été dernier, le couple n’avait jamais fait parler de lui. Et, selon la justice, il n’y avait pas d’antécédent connu de violences sur son épouse.

Une enquête a été confiée à la brigade de recherches d’Arcachon du chef de meurtre sur conjoint. Les autopsies seront réalisées mercredi. "Si celles-ci devaient confirmer les premiers éléments recueillis, nous nous orienterons alors vers un classement sans suite de la procédure au plan pénal, contraints de constater l’extinction de l’action publique", précise la procureure dans son communiqué. Les investigations se poursuivent néanmoins d’ici là.