MeurtreLa jeune Sihem a été retrouvée morte après des aveux du suspect

Mort de Sihem : Le corps de la lycéenne retrouvé dans la forêt après les aveux du suspect

MeurtreTout partait d’une dispute qui a éclaté entre eux, car, selon lui, la jeune Sihem était amoureuse de lui et cela n’était pas réciproque. Selon « Le Parisien », il aurait voulu la faire taire en lui mettant la main sur la bouche
Disparition de Sihem : la lycéenne de 18 ans retrouvée morte dans une forêt
Nathan Tacchi

N.T.

Le corps de Sihem, une lycéenne de 18 ans disparue mercredi dernier, a été retrouvé dans le Gard, près de la commune des Salles-du-Gardon, dans la nuit de mercredi à jeudi, ont annoncé successivement Le Parisien, Midi Libre et Franceinfo. La procureure de la République de Nîmes, Gisèle Gensac, a précisé lors d’une conférence de presse en milieu de matinée que le corps de la jeune femme se trouvait « en bordure d’un chemin isolé ».

Suspecté dans la disparition de Sihem, Mahfoud H. a avoué « le 1er février », a annoncé la procureure, avoir tué la jeune femme et a indiqué l’emplacement du corps aux gendarmes de la section de recherches de Nîmes.

Durant sa garde à vue, Mahfoud H., 39 ans, avoue avoir « fait une bêtise ». Tout partait d’une dispute qui a éclaté entre eux car, selon lui, la jeune Sihem était amoureuse de lui et cela n’était pas réciproque. Selon Le Parisien, il aurait voulu la faire taire en lui mettant la main sur la bouche. La jeune femme serait alors décédée étouffée. Une autopsie médico-légale va avoir lieu et confirmera ou non la version du suspect. D’après une source proche de l’enquête, le corps de la jeune femme porterait les traces d’une « mort violente ». Le suspect a avoué « pour elle, pour sa famille, sa conscience », a développé Gisèle Gensac.

Un lourd casier judiciaire

Sihem avait été vue pour la dernière fois le 25 janvier. La jeune femme quittait le domicile de sa grand-mère à l’Habitarelle, un quartier de la petite commune des Salles-du-Gardon, au nord d’Alès, dans le Gard. L’enquête sur sa disparition avait été requalifié d’enquête de flagrance pour enlèvement et séquestration, selon le procureur de la République d’Alès. Mardi, le suspect et son ex-conjointe avaient été interpellés par les services de police.

Le suspect était déjà connu des services de police : il a déjà été condamné à 13 reprises. La dernière fois, c’était pour une série de braquage, en 2015 par la cour d’assises du Gard, à douze ans de réclusion criminelle. Placé sous contrôle judiciaire depuis sa sortie de prison, il devait comparaître mercredi pour une autre affaire, toujours aux assises du Gard : un home-jacking avec séquestration d’un couple de commerçants. Cette audience a été reportée en raison de sa garde à vue et de son implication dans le meurtre de Sihem.

« J’ai assisté un homme qui a décidé d’affronter sa lourde responsabilité dans la disparition de Sihem et faire cesser un suspense insoutenable pour ses proches en guidant les enquêteurs », a déclaré Jean-Marc Darrigade, l’avocat du suspect, après que son client a avoué ses actes dans la nuit de mercredi à jeudi. « Il sait que sa faute n’est pas pardonnable, mais son silence n’aurait fait que l’aggraver », a ajouté Me Darrigade.