SANITAIREDes substances chimiques détectées dans des œufs au sud de Lyon

Près de Lyon, des substances chimiques détectées dans des œufs

SANITAIRELa préfecture du Rhône recommande de ne pas consommer des œufs provenant de quatre communes du département après avoir détecté la présence de substances chimiques dans des poulaillers au sud de Lyon
Elise Martin

E.M.

Attention à votre consommation d’œufs ! La préfecture du Rhône prévient dans un communiqué mardi soir que des traces de PFAS - des substances aux propriétés chimiques spécifiques utilisés dans des produits de la vie courante - ont été détectées dans des œufs des poulaillers de Pierre-Bénite et d’Oullins, au sud de Lyon. C’est dans cette première commune que les journalistes d’Envoyé spécial avaient réalisé une enquête en mai dernier.

Les analyses réalisées par les services de l’Etat indiquent que le taux de ces « polluants éternels » est très élevé, jusqu’à près de dix-sept fois le taux réglementaire. La préfecture explique cette forte présence par « la contamination des sols ». « En picorant, les poules se contaminent et contaminent leurs œufs », est-il écrit.



La préfecture du Rhône préconise aux habitants de ces deux communes, ainsi que dans des villes limitrophes, Saint-Genis-Laval et Irigny, de ne pas consommer d’œufs ni de chair de volaille. « Des études complémentaires vont être menées pour déterminer plus précisément la zone touchée », concluent les services de l’Etat.

La métropole de Lyon réclame plus de moyens à l’Etat

A la suite de ces études rendues publiques, la métropole de Lyon, concernée au premier titre, souhaite devenir un site pilote d’action prioritaire. Elle aimerait « promouvoir la création d’un Institut écocitoyen qui puisse assurer une veille sur la pollution des sites industriels de la vallée de la Chimie et ses impacts potentiels sur la santé », écrit-elle dans un communiqué.

La collectivité demande alors « au gouvernement d’allouer plus de moyens pour les contrôles » et réclame la mise en place d’un « un arrêté d’interdiction d’utilisation de pesticides dans les zones les plus vulnérables ».