CHOCUn enfant poignarde un sanglier, encouragé par son père chasseur

Marne : Un enfant poignarde un sanglier lors d’une partie de chasse, une plainte déposée

CHOCLa vidéo du petit garçon, encouragé par son père, a fait le tour des réseaux sociaux
20 Minutes avec agence

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Le naturaliste Pierre Rigauxa diffusé mardi sur les réseaux sociaux une vidéo qui fait débat, sur une partie de chasse dans la Marne. On y voit un enfant d’une dizaine d’années, encouragé par son père à achever un sanglier acculé à coups de couteau, relaie France Bleu. « Pique-le au cœur », déclare l’adulte, poussant son fils à poignarder l’animal en détresse au milieu des fourrés et d’une meute de chiens.

L’enfant, lame à la main, trébuche dans les ronces avant de s’en prendre au sanglier. Mais ce dernier, toujours vivant, hurle de douleur et se débat, agonisant. « C’est une scène difficile à regarder », confie le fondateur de l’association Nos Viventia dans la vidéo partagée sur Facebook. Le militant explique qu’il est d’usage d’achever une bête blessée lors des parties de chasse, mais la mise à mort doit être rapide.

Une plainte qui n’aboutira peut-être pas

Pierre Rigaux a donc décidé de déposer plainte pour « acte de cruauté » auprès du tribunal judiciaire de Châlons-en-Champagne. Mais cette procédure pourrait ne pas aboutir, car la mise à mort du sanglier relève dans ce cas du Code de l’environnement.

« Le fait de servir un animal, c’est-à-dire d’achever un animal blessé, ne constitue pas un acte de chasse », précise à France 3 Grand Est Jacky Desbrosse, président de la fédération départementale des chasseurs de la Marne. Or, le Code de l’environnement ne précise ni la durée de la mise à mort, ni l’âge de son auteur.

Le père assume « jusqu’au bout »

Par ailleurs, Pierre Rigaux envisage de faire un signalement à la Cellule de recueil des informations préoccupantes du Conseil départemental de la Marne. Il estime en effet que le petit garçon n’était pas en sécurité. « C’est dangereux de donner un couteau à un enfant, de lui dire de s’approcher au milieu des chiens dans les ronces, contre un sanglier qui lutte évidemment pour sa survie », déclare-t-il dans sa vidéo.

Interrogé par L’Union, le père de l’enfant se défend et évoque une « tradition » familiale. Il assure que c’est son fils lui-même qui a voulu prélever son premier sanglier. L’animal étant acculé et blessé, il était urgent selon lui de l’achever. « On l’a fait et pas pour le plaisir, mais aussi pour le bien de l’animal », a indiqué l’agriculteur marnais. « J’assume jusqu’au bout », conclut-il.