Procès du drame de Millas : Des victimes veulent porter plainte pour harcèlement sur les réseaux sociaux
MENACES•Les victimes auraient été menacées et calomniées après l’infarctus de la conductrice du bus en plein procès20 Minutes avec agence
L’association « À la mémoire de nos anges » a l’intention de déposer plainte ce mercredi pour le cyberharcèlement que subiraient les familles de victimes de l’accident de bus de Millas (Pyrénées-Orientales). Selon Fabien Bourgeonnier, père de l’un des enfants tués lors du drame et président de l’association, des internautes auraient menacé et injurié des victimes en marge du procès de la conductrice ; rapporte le Midi Libre.
Nadine Oliveira, 53 ans, est poursuivie pour « homicides et blessures involontaires » après l’accident qui a coûté la vie à six enfants. Le car scolaire qu’elle conduisait avait été percuté de plein fouet par un TER sur un passage à niveau, en 2017. Au cours de son procès (du 19 septembre au 7 octobre), la quinquagénaire a été hospitalisée pour un infarctus, après un malaise en pleine audience.
Des utilisateurs qui prennent la défense de la conductrice
D’après Fabien Bourgeonnier, les familles de victimes ont été la cible d’un déchaînement sur les réseaux sociaux. Les internautes auraient notamment dénoncé le harcèlement visant la conductrice. « On nous a fait passer pour des personnes souhaitant (s) a mort », confie l’homme au Midi Libre. « Il est temps que l’on respecte nos enfants disparus, les victimes rescapées, les familles meurtries à jamais », estime Fabien Bourgeonnier.
Cinq ans d’emprisonnement, dont quatre avec sursis probatoire, ont été requis contre Nadine Oliveira. Le jugement du tribunal correctionnel de Marseille a été mis en délibéré au 18 novembre prochain.