Près de Saint-Nazaire, un homme mis en examen pour le meurtre de sa compagne
FéMINICIDE•Le corps sans vie de la victime a été retrouvé, une corde autour du cou, dans une maison de Trignac. Les enquêteurs ne croient pas à un suicideFrédéric Brenon
L'essentiel
- Une femme, âgée de 31 ans, a été retrouvée chez elle une corde autour du cou.
- Les enquêteurs balaient l’hypothèse d’un suicide et soupçonnent le conjoint.
- Le trentenaire, qui nie son implication, a été placé en détention provisoire.
Un homme âgé de 35 ans a été mis en examen du chef de « meurtre par conjoint » après la découverte, samedi, du corps sans vie de sa compagne sur la commune de Trignac, en périphérie de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), rapporte le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.
A l’arrivée des secours au domicile conjugal, la victime, âgée de 31 ans, a été retrouvée dans une chambre, assise au sol, une corde serrée autour du cou. Une autopsie a été pratiquée lundi, mais des examens complémentaires sont nécessaires pour déterminer les causes exactes de la mort.
Le suicide peu vraisemblable
C’est le fils du conjoint, âgé de 13 ans, qui aurait découvert le corps vers 6 heures du matin. Son père aurait ensuite fait un malaise. C’est donc un autre membre de la famille, alerté par téléphone, qui a prévenu les pompiers. Sur place, les secours et les enquêteurs ont estimé que la position du corps et celle de la corde étaient peu cohérentes avec l’hypothèse d’un suicide. Constat partagé par le médecin légiste.
Les gendarmes ont également appris que la jeune femme avait averti son compagnon qu’elle allait le quitter. Ce dernier aurait même découvert, quelques heures avant le drame, que sa compagne avait trouvé un nouveau logement. Il se serait alors montré « extrêmement virulent », selon des propos rapportés par la victime sur des SMS adressés à ses parents. Autre élément troublant : aucun téléphone n’a été retrouvé au domicile conjugal, indique le procureur de la République.
Deux enfants sans parents
Auditionné en garde à vue, le compagnon nie toute implication dans la mort de sa compagne et évoque un suicide. Il conteste également des difficultés dans son couple. Il a été placé en détention provisoire et risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Le suspect et la victime étaient parents d’une fille de 7 ans. Elle fait l’objet d’une prise en charge et d’un accompagnement psychologique, tout comme son demi-frère de 13 ans.
Le parquet de Saint-Nazaire s'était désaisi du dossier d'enquête au profit du pôle criminel du parquet de Nantes.