Marseille : Dix-huit armes, 3.000 munitions et 20 kilos de drogue saisis dans une cave du centre-ville
NARCO•Neuf personnes ont été interpellées et dix-huit armes et plus de 3.000 munitions ont été saisis dans une cave du centre-ville de Marseille au terme d'une enquête sur le point stup de Bassens20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Neuf interpellations et une saisie de 18 armes et plus de 3.000 munitions ont été réalisées à Marseille au terme d’une enquête sur l’un des plus gros points stup de la ville.
- L’enquête avait démarré après l’accès de violences qu’avaient connu les quartiers du nord de Marseille l’été dernier.
- En 2021, le parquet de la deuxième ville de France a recensé « 36 homicides volontaires ou tentatives d’homicide volontaire » dans le cadre d’affaires de criminalité organisée.
Un important coup a été porté au narcobanditisme marseillais avec neuf interpellations et une saisie de 18 armes et plus de 3.000 munitions dans l’un des points de deal appartenant au « top 5 » local, ont annoncé vendredi les autorités judiciaires.
« Ces saisies sont significatives de la dangerosité de cette équipe (de trafiquants) dont on peut légitimement penser qu’elle s’apprêtait à commettre des actions violentes », a expliqué la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, lors d’une conférence de presse.
Sept fusils d’assaut de type kalachnikov saisis
Neuf personnes dont certaines de la même famille, âgées de 20 à 30 ans et connues de la justice, ont été arrêtées lundi et mardi. Sept ont été mises en examen pour « trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs », une placée en détention provisoire et trois autres en passe de l’être, a-t-elle détaillé.
Une vingtaine de kilos de résine de cannabis, près de 10.000 euros en liquide mais surtout 18 armes dont sept kalachnikov, ont été découvertes dans une cave d’un immeuble du centre-ville (5e arrondissement) avec 3.000 munitions dont 1.500 pour alimenter les kalachnikovs.
Un train de vie dispendieux et disproportionné
L’enquête avait démarré après l’accès de violences qu’avaient connu les quartiers du nord de Marseille l’été dernier, notamment dans le cadre d’un conflit entre les « plans stups » des cités Bassens et de La Paternelle. Après des mois de surveillance, les enquêteurs ont réussi à identifier les dirigeants du réseau basé à Bassens.
Ils ont aussi remarqué « le train de vie dispendieux et disproportionné du principal suspect », avec des investissements dans deux sociétés créées en février 2022, un commerce de véhicules et une boulangerie non encore ouverte.
Les analyses ADN et balistiques sur les armes saisies permettront aussi peut-être d’élucider certains des règlements de compte des derniers mois. En 2021, le parquet de la deuxième ville de France a recensé « 36 homicides volontaires ou tentatives d’homicide volontaire » dans le cadre d’affaires de criminalité organisée et de trafic de stupéfiants.