Brest : Deux patrons-pêcheurs en garde à vue pour un trafic d’obus
ENQUETE•Ils sont soupçonnés d’être à l’origine d’un trafic d’obus récupérés au chalut dans la rade de Brest depuis des annéesJ.G.
Une enquête a été ouverte début avril à Brest pour un trafic de munitions datant de la Seconde Guerre mondiale, rapporte Le Télégramme. Dans cette affaire, deux patrons-pêcheurs sont suspectés d’avoir organisé le transport et la détention d’obus récupérés au chalut dans la rade de Brest et la baie de Camaret (Finistère). Ils ont été interpellés et placés en garde à vue. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert dix-sept obus à bord de navires de pêches et au domicile de deux suspects.
Auparavant, les pêcheurs étaient rémunérés à la pièce lorsqu’ils remontaient un obus dans leurs filets, précise le quotidien. Ils disposent aujourd’hui d’un forfait pour les munitions découvertes au cours d’une même marée. La législation leur impose de les remettre sur-le-champ aux autorités compétentes.
Un bénéfice d’une centaine de milliers d’euros
Au lieu de cela, les deux patrons-pêcheurs auraient multiplié les remises de munitions à l’unité pour toucher la prime de 300 euros à chaque découverte. Ce petit manège aurait duré plusieurs années puisque le trafic aurait permis un bénéfice d’une centaine de milliers d’euros, indique Le Télégramme.
Dans la rade de Brest, les auditions se poursuivent pour déterminer l’ampleur du trafic et d’éventuelles complicités. Les deux patrons de pêche encourent une peine maximale de sept ans de prison et jusqu’à 375.000 euros d’amende.