Nice : Le conducteur de bus arrêté ivre mardi avait déjà été condamné six fois, dont une pour homicide involontaire
AUDIENCE•En début de semaine, ivre, un chauffeur des Lignes d’Azur avait percuté trois véhicules en stationnement avant de s’arrêter, pris à partie par les passagers qui avaient alerté la policeE.M.
L'essentiel
- Un chauffeur de bus a été interpellé mardi soir à Nice après que les passagers appellent la police et le prennent à partie pour qu’il s’arrête.
- Il a été placé en détention provisoire en attendant son audience qui aura lieu en juin. Il avait déjà été condamné plusieurs fois pour des faits en lien avec la circulation routière, dont un homicide involontaire.
Le chauffeur de bus, interpellé mardi soir en état d'ivresse alors qu’il conduisait un véhicule des Lignes d’Azur à Nice, a été placé en détention provisoire jusqu’à son audience en juin, a indiqué à 20 Minutes Xavier Bonhomme, procureur de la République de Nice, confirmant les informations de Nice-Matin. Il avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits en lien avec la circulation routière, dont une fois pour homicide involontaire.
Cet homme de 42 ans, en CDI depuis 2019 sur le réseau de transports en commun de la métropole Nice Côte d’Azur, avait refusé de s’arrêter et percuté trois véhicules en stationnement. Il conduisait ce soir-là avec 0,91 milligramme d’alcool d’air expiré, la limite fixée étant à 0,25 milligramme, a rappelé le président du tribunal, Alain Chemama, relayé par le journal local.
Une suspension pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique
Et ce n’était pas la première fois, d’après les informations révélées par le procureur Ludovic Manteufel. Le chauffeur avait été condamné en mars 2021 à quatre mois de suspension pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique. Une suspension qui est devenue une sanction administrative le 2 février 2022.
Devant le tribunal correctionnel, le conducteur de bus depuis huit ans, aux problèmes d’alcool, a affirmé avoir « conscience » de ce qu’il a fait, s’est excusé et a assuré qu’il avait le droit d’être au volant ce soir-là. Mais comment a-t-il pu être embauché avec neuf condamnations à son casier judiciaire, dont une pour homicide involontaire ?
Interrogé par le quotidien, Olivier Astolfi, directeur de la régie Lignes d’Azur a indiqué qu’une enquête interne serait ouverte, évoquant une possible prescription des faits. Au sujet de la suspension, il rappelle l’obligation contractuelle de l’employé de prévenir les transporteurs qui, il le regrette, « n’ont pas de communication avec la justice sur les condamnations ». En attendant ces réponses, le chauffeur a été mis à pied à titre conservatoire en vue d’un licenciement et « tous les chauffeurs seront recontrôlés ce vendredi matin », a-t-il assuré.