SERINGUESUne dizaine de personnes victimes d’étranges piqûres en boîte de nuit

Béziers : Une dizaine de personnes victimes d’étranges piqûres en boîte de nuit

SERINGUESDix personnes ont déposé plainte après avoir été piquées à Béziers. Les analyses n’ont relevé la présence d’aucune substance
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Les victimes sont des jeunes femmes ou hommes, piqués dans deux établissements de nuit de Béziers.
  • L’auteur des faits n’a pas été interpellé malgré la surveillance policière mise en place.
  • Si les victimes présentaient bien des signes de piqûres, les analyses n’ont pas relevé la présence de substance nuisible.

Dix personnes ont déposé plainte au commissariat de Béziers après avoir été victimes de piqûres en boîte de nuit. « Ces piqûres ont été localisées dans des endroits différents du corps (cuisses, fesses, chevilles, bras, épaules, dos), détaille le procureur de la République, Raphaël Balland. Elles ont entraîné chez les victimes des symptômes sans gravité de différentes natures : bouffées de chaleur, nausées, malaises ou pertes d’équilibre. » Alertés par le responsable de l‘un des deux établissements, les policiers ont rapidement mis en place une surveillance discrète de l’établissement, sans résultat.

Les victimes sont de jeunes femmes ou de jeunes hommes, pour certains mineurs. Neuf d’entre elles se trouvaient dans deux établissements, au cours de la nuit de samedi à dimanche. Une jeune femme avait porté plainte pour les mêmes raisons, après avoir elle aussi été victime de piqûres, dans la nuit du 6 au 7 avril.

« Impératif de se manifester sans délai »

« En cas de renouvellement de tels faits, il est impératif que les victimes se manifestent sans délai auprès du commissariat ou de la gendarmerie de leur domicile, ou du centre hospitalier le plus proche, reprend le procureur. Ceci afin de procéder à des prélèvements urinaires et sanguins immédiats, afin de déterminer si elles ont été effectivement victimes de l’administration d’une substance nuisible. » Le GHB, aussi surnommé la drogue du violeur, comme d’autres substances, ne sont plus décelables dans le corps après quelques heures à peine.

Les analyses pratiquées sur les victimes n’ont donné aucun résultat. « Même en l’absence d’administration d’une quelconque substance, l’auteur d’une piqûre dans de telles circonstances pourrait se voir reprocher le délit de violences avec arme, lui faisant encourir une peine de trois ans d’emprisonnement », rappelle Raphaël Balland.