FEMINICIDEAccusé d’avoir étranglé sa femme à Rennes, un homme écroué

Rennes : Accusé d’avoir étranglé sa femme, un homme écroué

FEMINICIDELe suspect avait déjà été condamné à de la prison ferme pour des violences sur son épouse
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

L'essentiel

  • Un homme a été mis en examen et écroué pour le meurtre de sa femme à Rennes.
  • Le corps sans vie de la victime avait été découvert mardi matin dans son appartement.
  • En 2019, le mis en cause avait déjà été condamné à de la prison ferme pour des violences conjugales.

Il a avoué avoir étranglé sa femme mais « qu’il ne voulait pas la tuer ». Un homme de 48 ans a été mis en examen pour meurtre par conjoint et écroué, a-t-on appris auprès du parquet de Rennes. Le corps sans vie de la victime, âgée de 45 ans et de nationalité congolaise comme son mari, avait été retrouvé à son domicile mardi matin. Le suspect avait déjà purgé une peine de prison ferme pour violences conjugales et avait interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Devant les enquêteurs, l’intéressé « a reconnu des violences et des gestes d’étranglement à l’encontre de la victime », expliquant « avoir agi dans un contexte de dispute pour un motif futile et d’alcoolisation de sa part ». Il a indiqué qu’il fréquentait de nouveau la victime avec laquelle il était toujours marié, qu’il avait repris une vie de couple et dormait de temps en temps chez elle, d’un commun accord. Selon Ouest-France, la victime avait toutefois initié une procédure de divorce qui était « très avancée », selon son avocate.

Condamné à un an et demi de prison en 2019

Les deux fillettes du couple, âgées de huit et neuf ans, étaient présentes au moment du drame. Elles ont fait l’objet d’une ordonnance de placement provisoire. Le couple s’était marié en République démocratique du Congo en 2012 avant de venir s’installer en France.

En 2019, le mari avait été condamné à une peine d’un an et demi de prison, dont huit mois avec sursis, pour violences avec arme sur sa compagne. L’homme avait purgé sa peine au centre pénitentiaire de Rennes de décembre 2019 à juillet 2020 et il était depuis suivi « dans le cadre du sursis probatoire qui devait prendre fin le 8 juillet 2022 », avait précisé mardi le parquet. Aucune plainte de la victime n’avait été enregistrée depuis sa condamnation.