MEURTREUne femme soupçonnée d’avoir écrasé son compagnon en Meurthe-et-Moselle

Meurthe-et-Moselle : Une femme soupçonnée d’avoir écrasé son compagnon

MEURTREUn homme est mort dimanche matin à Baccarat, en Meurthe-et-Moselle. Il a été renversé par une voiture, vraisemblablement conduite par sa concubine
T.G. avec AFP

T.G. avec AFP

L'essentiel

  • Un homme d’une quarantaine d’années est mort renversé par une voiture manifestement conduite par sa concubine qui est soupçonnée de « meurtre par conjoint ».
  • Le drame a eu lieu dimanche matin à Baccarat, en Meurthe-et-Moselle.
  • Selon des témoins, la victime s’est portée au-devant de la voiture en tapant contre la vitre et en répétant à plusieurs reprises, « ne pars pas ». La voiture a alors « accéléré fortement et emporté la victime sur une centaine de mètres ».

Le drame a eu lieu dimanche matin à Baccarat, en Meurthe-et-Moselle. Un homme d’une quarantaine d’années est mort renversé par une voiture manifestement conduite par sa concubine, qui est soupçonnée de « meurtre par conjoint », a-t-on appris auprès du procureur de la République François Pérain.

La procédure avait été initialement ouverte pour « tentative d’homicide volontaire » et la femme et son amant, propriétaire du véhicule, avaient été placés en garde à vue. Mais ce dernier, un temps soupçonné malgré ses dénégations d’être à bord de la voiture lors des faits, a finalement été mis hors de cause, a indiqué mardi soir M. Pérain dans un communiqué. Les éléments de « sa téléphonie » ainsi que « des témoins » ont démontré « qu’il n’était pas sur les lieux des faits ».

La conductrice, née en 1988, sera quant à elle présentée ce mardi à un juge d’instruction « que nous allons saisir pour meurtre par conjoint », a poursuivi le procureur. La victime, hospitalisée dimanche au CHU de Nancy « avec un pronostic vital engagé », est en effet décédée, a ajouté le magistrat.

La victime emportée sur une centaine de mètres

Selon des témoins, dimanche matin vers 05h30, alors que le véhicule s’apprêtait à partir, la victime s’est portée au-devant de la voiture en tapant contre la vitre et en répétant à plusieurs reprises, « ne pars pas », s’adressant vraisemblablement à sa concubine. La voiture a alors « accéléré fortement et emporté la victime sur une centaine de mètres, jusqu’à emboutir un second véhicule » et prendre ensuite la fuite, selon M. Pérain.

Selon des « témoignages » et les déclarations de la conductrice, elle « était bien seule à bord du véhicule au moment des faits », a poursuivi M. Pérain : « Son amant lui avait prêté (sa voiture) et elle indiquait qu’à la suite d’une dispute avec son concubin, elle avait voulu quitter le domicile conjugal à bord de ce véhicule ». Elle a également affirmé avoir été « victime de violences conjugales », a relaté le magistrat, précisant qu’« à notre connaissance, (elle) n’avait jamais porté plainte ».

Elle a expliqué avoir voulu s’enfuir du domicile et aurait alors « percuté son concubin ». Appelée par l’hôpital de Nancy en tant que compagne d’un patient, elle se serait rendue avec son amant dans l’établissement où ils ont tous deux été interpellés, selon M. Pérain.