Val-de-Marne : Un leadeur de la CGT accusé de viol et de torture par une militante
ACCUSATIONS•Le responsable CGT, Benjamin Amar, a dénoncé des accusations « infamantes et ignominieuses »20 Minutes avec agences
Benjamin Amar, responsable CGT basé dans le Val-de-Marne, est visé par une enquête pour viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie. Il aurait été convoqué lundi 21 février par le secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez, qui l’aurait informé de la plainte d'une militante du département, rapporte Le Parisien.
Le responsable syndical a été suspendu
Connu pour ses apparitions télévisées – comme récemment sur le plateau de Cyril Hanouna – le porte-parole du syndicat réfute ces accusations, qu’il juge « infamantes et ignominieuses ». « Je suis innocent et je le prouverai », a-t-il écrit ce mardi sur son compte Twitter. Sur Facebook, il a dénoncé une « cabale, que la direction de la CGT instrumentalise opportunément ». Son avocat a affirmé qu’il ignorait le contenu exact de la plainte et qu’il demandait à être auditionné au plus vite.
Dans un communiqué, la CGT annonce l’avoir « suspendu de tous ses mandats nationaux » le temps qu’une décision de justice soit rendue. Auprès du Parisien, Cédric Quintin, secrétaire de l’Union départementale (UD) du Val-de-Marne, a jugé ce communiqué « abject » car il « jette littéralement en pâture un camarade et ses proches ».
Interrogée par l'AFP ce mardi, la secrétaire générale de la CGT en charge de l'égalité femmes-hommes, Sophie Binet, a refusé de commenter l'enquête en cours. « La commission interne a été saisie et a procédé à de nombreuses auditions, ce qui a mené à prendre ces décisions », a-t-elle dit.
Professeur d’histoire-géographie, Benjamin Amar avait rejoint la CGT dans les années 2000. Porte-parole de la CGT dans le Val-de-Marne, il a intégré la direction nationale du syndicat en 2019 lors du congrès de Dijon. Il y était chargé du dossier des salaires.