Un homme armé (se déplaçant en trottinette) qui tente de se faire remettre le contenu de la caisse d’un tabac-presse de Cournon-d’Auvergne ( Puy-de-Dôme) : c’était mi-février. Trois jeunes hommes aux visages en partie dissimulés par des masques chirurgicaux (et également armés) qui attaquent le bar-tabac de Châteaugay, à 20 kilomètres de là : c'était en novembre. Le gérant d’un tabac-presse de Riom agressé au couteau, il y a quelques jours, raconte France Bleu…
« Ce n’est pas encore la psychose, mais la vague d’agressions dont sont victimes les tabac-presse depuis plusieurs semaines interpelle le président de la Fédération départementale des buralistes », rapporte La Montagne.

« Ça interpelle, ça remue »

« Ça interpelle, ça remue », commente Vincent Charbonnel dans le quotidien régional, mettant en avant « un contexte général de nervosité », notamment à cause du port du masque, au cœur des tensions.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé un renforcement de la protection de ces commerçants et la signature d’une convention « qui permet de considérer que l’appel d’un buraliste, à la gendarmerie ou à la police, est un appel d’urgence et qu’il faut intervenir et faire des patrouilles », expliquait-il début février dans Paris Normandie.
Jusqu’ici, les buralistes n’étaient pas vus comme des commerçants à risque malgré les agressions qu’ils subissent y relevait le ministre annonçant que les préfets allaient décliner ce dispositif dans tous les départements.