Nice : Un salon du coiffeur Eric Zemmour vandalisé, son responsable retire toute mention de nom de la devanture
HOMONYME•Le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle a assuré son homonyme niçois, à la tête de plusieurs salons de coiffures, de son « soutien contre la racaille »E.M.
L'essentiel
- Victime de harcèlement et de vandalisme, le responsable d’un salon niçois du coiffeur Eric Zemmour a dû se résoudre à retirer « toute la publicité extérieure pour plus de sécurité ».
- « Nous, citoyens, on demande à travailler tranquillement […] Notre métier, c’est la beauté. Rien à voir avec Eric Zemmour », le candidat à l’élection présidentielle, a expliqué son homonyme coiffeur.
Le nom du salon de coiffure Eric Zemmour du Vieux Nice n’est maintenant plus visible depuis la rue. Entre vendredi et samedi, « toute la publicité extérieure a été retirée pour plus de sécurité », a indiqué son responsable Francesco Borgia à 20 Minutes, confirmant les informations de BFM Nice Côte d'Azur. Des actes de vandalisme ont été causés, selon lui, à cause de l’homonymie du coiffeur niçois avec le candidat à l’élection présidentielle.
Le patron du parti Reconquête ! a réagi via son compte Twitter. Il assure le professionnel azuréen de son « soutien contre la racaille ».
« Harcèlement du matin au soir »
« L’ensemble de l’équipe se faisait harceler du matin au soir. Ce n’était plus possible, assure le gérant. Et le 23 janvier, la porte de la boutique a été vandalisée ». Les mentions du salon franchisé resteront donc maintenant à l’intérieur, « pour plus de sécurité ».
Sollicité par 20 Minutes, le procureur de la République de Nice confirme que deux enquêtes, conduites par la Direction départementale de la sécurité publique, ont été ouvertes. « L’une concerne des faits de début janvier et l’autre des faits survenus début février », précise Xavier Bonhomme.
Appels malveillants et insultes sur les réseaux sociaux
Le coiffeur Eric Zemmour avait assuré fin octobre « n’être ni harcelé ni menacé ». Les choses ont manifestement changé depuis. Interviewé par Nice-Matin, il confie qu’on lui a fracturé la serrure le 1er janvier. Il complète : « Il y a des appels malveillants, des insultes sur les réseaux sociaux. Certains s’amusent à prendre des rendez-vous en ligne pour monsieur Mélenchon ou madame Le Pen. C’est dérangeant. »
Ce mardi, il dit « stop ». « Nous, citoyens, on demande à travailler tranquillement […] Notre métier, c’est la beauté. Rien à voir avec Eric Zemmour. » Il rappelle qu’il n’a aucune intention de renommer ses six enseignes, certaines présentes depuis vingt ans sur la Côte d’Azur, car « [son] nom, c’est [son] groupe ». Il nuance cependant sa réponse quand le journaliste local lui pose la question en évoquant une éventuelle victoire du candidat à la présidentielle.