Doubs : Après une prise d’otages et une tentative de braquage en Suisse, deux hommes incarcérés et mis en examen
ENQUÊTE•L’un des deux était sorti de prison en 2020, après avoir purgé sa peine pour assassinatT.G. avec AFP
L'essentiel
- Deux hommes ont été interpellés dans le Doubs, placés en garde à vue, mis en examen et incarcérés. Ils sont suspectés d’avoir participé à un braquage en Suisse jeudi.
- Une information judiciaire a été ouverte pour « crimes d’extorsion avec arme en bande organisée et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité » ainsi que plusieurs autres « délits violents ».
- Agés de 35 et 45 ans, ces malfaiteurs originaires de la région Rhône-Alpes ont « déjà été condamnés pour de nombreux délits violents ».
Pas de butin, un braquage raté et des interpellations… Deux suspects ont été arrêtés jeudi soir dans le Doubs. Samedi, ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire, a indiqué le parquet de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy.
Une information judiciaire a été ouverte pour « crimes d’extorsion avec arme en bande organisée et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité » ainsi que plusieurs autres « délits violents » commis en France et en Suisse, a précisé la JIRS dans un communiqué.
Les deux suspects avaient tenté jeudi soir à Locle, en Suisse, près de la frontière française, de cambrioler les coffres d’une entreprise horlogère, après avoir pris en otages quatre personnes, selon le communiqué. Une « alarme silencieuse » s’était déclenchée, lançant une opération de police, avaient indiqué le ministère public suisse et la police neuchâteloise. « Surpris par l’arrivée d’un agent de sécurité », les malfaiteurs avaient alors pris la fuite sans emporter de butin, après avoir volé une voiture, a indiqué la JIRS de Nancy.
Avertis par leurs homologues helvétiques, les policiers du Doubs avaient repéré et poursuivi le véhicule qui s’était retrouvé dans une impasse à Pontarlier. « La BMW volée a percuté avec grande force le véhicule des policiers, qui a reculé de 10 mètres », avait expliqué le parquet de Besançon, qui s’est depuis dessaisi de l’affaire au profit de celui de Nancy.
Des malfaiteurs « déjà condamnés »
Un policier avait « sorti son fusil-mitrailleur et [avait] vidé les 30 munitions de son chargeur exclusivement sur le bloc-moteur pour stopper le véhicule », ainsi que quatre munitions dans la vitre arrière de la voiture avec une arme de poing pour enfin réussir à stopper et interpeller ces suspects « cagoulés et armés » sans les blesser, selon le procureur de la République de Besançon.
L’un d’eux était en possession « d’un pistolet automatique prêt à l’emploi » et l’enquête se poursuit « en étroite collaboration avec les autorités suisses du canton de Neufchâtel », ont également indiqué les magistrats nancéiens.
Agés de 35 et 45 ans, ces malfaiteurs originaires de la région Rhône-Alpes ont « déjà été condamnés pour de nombreux délits violents », a ajouté la JIRS. Le plus âgé était sorti de prison en 2020 après une condamnation, dans la Loire, à 25 ans de réclusion criminelle, dont deux-tiers de sûreté, pour assassinat.