Une infirmière de 55 ans et un employé de l’Education nationale de 34 ans seront jugés devant le tribunal correctionnel de Béziers (Hérault) le 28 février : la première est soupçonnée d’avoir tenté de faire bénéficier au second une attestation de vaccination contre le Covid-19, malgré l’absence d’une véritable vaccination, indique le procureur, Raphaël Balland.

L’infirmière, qui travaillait au centre de vaccination de Béziers, est accusée d’avoir fait semblant de lui administrer une dose de vaccin le 23 juin, lui permettant d’obtenir une attestation de première vaccination. Au second rendez-vous, le 3 août, « l’intervention d’un cadre (…) avait empêché la machination d’aboutir à la suite d’un appel anonyme auprès du centre de vaccination avertissant que l’homme s’en vantait auprès de son entourage », indique le procureur.

Ils ont reconnu les faits

Ils ont été placés en garde à vue le 6 décembre, et ont reconnu les faits, indique le procureur. « L’homme affirmait ne pas avoir confiance dans la vaccination anti-Covid-19 mais qu’il avait besoin d’un pass sanitaire dans le cadre de ses activités musicales, poursuit-il. L’infirmière expliquait avoir agi ainsi à l’égard de ce seul patient, qu’elle connaissait par ailleurs, afin de lui rendre service. »

Sous contrôle judiciaire, l’homme est poursuivi pour escroquerie et l’infirmière pour complicité d’escroquerie. L’infirmière, qui ne travaille plus au centre de vaccination de Béziers depuis le mois de septembre, a par ailleurs l’interdiction d’exercer son métier.