L’affaire Nicolas Gonidec prend de l’ampleur jour après jour. Le 12 octobre, cet homme de 40 ans, bien connu dans le milieu culturel breton, avait été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc à trois ans de prison, dont deux assortis d’un sursis probatoire, pour exercice illégal de la profession d’infirmier et agressions sexuelles.

Obsédé par les veines des femmes, cet ancien élu à la mairie de Quimper avait trouvé un stratagème pour attirer ses victimes et leur prélever leur sang. Leur proposant de participer à une expérience pseudo-médicale, il recevait les femmes chez lui ou il se déplaçait chez elles avec tout le matériel médical nécessaire. Durant ces séances, qui étaient filmées, certaines d’entre elles avaient également subi des attouchements.

Huit plaintes pour des faits d’agression sexuelle

Depuis sa condamnation, les langues se sont déliées. On apprend ce vendredi par le parquet de Quimper que 51 plaintes ont été déposées à son encontre entre septembre et début novembre pour des faits d’exercice illégal de la profession d’infirmier. Huit d’entre elles, toutes majeures, ont également dénoncé des agressions sexuelles commises entre 2015 et 2021 à Quimper, Brest et dans d’autres communes du Finistère.

Confiée à la police judiciaire de Brest, l’enquête a débouché sur le placement en garde à vue du quadragénaire mercredi. Présenté ce vendredi au parquet de Quimper, il a été mis en examen et placé en détention provisoire.