HOMICIDEDes avancées dans l’enquête sur la fusillade mortelle à Rennes

Rennes : Des avancées dans l’enquête sur la fusillade mortelle à Cleunay

HOMICIDEUn individu soupçonné d’être le complice du tireur a été interpellé et mis en examen au cours de l’été
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Le 17 mars, un jeune homme d’origine tchétchène a été tué d’une balle dans la tête dans le quartier de Cleunay, à Rennes.
  • Un homme, suspecté d’être le complice du tireur, a été interpellé et mis en examen au cours de l’été.
  • Les enquêteurs ont également établi un lien entre le meurtre d’Hamzat Labazanov et une fusillade survenue quatre jours plus tôt sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande.

Cela fait maintenant plus de sept mois qu’Hamzat Labazanov a été tué par balle dans le quartier de Cleunay, à Rennes. La fusillade avait éclaté en tout début d’après-midi, le 17 mars, devant le centre commercial Carrefour City, un lieu connu pour être un important point de deal dans la capitale bretonne. Touché à la tête, l’homme d’origine tchétchène était décédé le lendemain au CHU de Pontchaillou. Également visé par les tirs, son frère avait lui aussi été blessé.

Âgé de 21 ans, un homme suspecté d’être l’auteur des tirs avait été interpellé par la police non loin des lieux de fusillade le jour même et mis en examen pour meurtre en bande organisée et tentative de meurtre en bande organisée. Une semaine plus tard, un homme présenté comme le complice du tireur présumé avait été arrêté et mis en examen.

Une deuxième interpellation

Depuis, l’enquête a connu de nouveaux rebondissements. Un nouveau complice présumé du tireur a ainsi été interpellé le 8 juin, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Rennes, confirmant une information de Ouest-France.

Déjà condamné dans des affaires de stupéfiants, le jeune homme, né en 1999, a été « identifié grâce à des traces biologiques laissées sur un effet vestimentaire lié au meurtre du jeune homme », précise Philippe Astruc. Il a été mis en examen pour complicité d’homicide volontaire, tentative d’homicide volontaire et association de malfaiteurs.

Une autre fusillade quatre jours plus tôt

À la suite de ces nouveaux éléments, le premier complice présumé n’est désormais plus mis en examen dans cette affaire. Le juge d’instruction l’a placé début octobre « sous le statut de témoin assisté », souligne le procureur de la République. Mais il reste toutefois en détention provisoire et mis en examen pour un autre volet de l’affaire. Car les enquêteurs ont depuis établi un lien entre le meurtre d’Hamzat Labazanov et des événements violents survenus quatre jours avant la fusillade à Saint-Jacques-de-la-Lande, commune située au sud de Rennes.

Le 13 mars, un jeune homme connu pour trafic de stupéfiants a ainsi été blessé par des tirs d’arme à feu au niveau de la jambe. Les faits se sont produits rue André-Malraux, juste à côté de la mairie. C’est près ce point de deal connu des services de police qu’un père de famille avait été tabassé à mort le 21 juillet par une bande de plusieurs individus.

Après cette fusillade, la victime avait refusé de déposer plainte et d’être examinée par un médecin légiste. Le même jour, l’un de ses amis proches avait également été agressé dans la même commune. « Deux personnes ont été mises en cause pour ces deux passages à l’acte et l’enquête a été confiée à la police judiciaire de Rennes », indique Philippe Astruc.

Le principal suspect « confirme avoir tiré sur les frères Labazanov »

Les enquêteurs soupçonnent ces deux individus d’être le tireur de Cleunay et celui qui avait été dans un premier temps présenté comme son complice. Interrogé par un juge d’instruction sur ce second volet de l’affaire, le premier a « contesté sa participation » aux faits survenus le 13 mars. Il a en revanche « confirmé avoir tiré sur les frères Labazanov le 17 mars mais conteste avoir eu une intention d’homicide », précise le procureur.

Le second a quant à lui « contesté sa participation au meurtre et n’a pas souhaité s’expliquer » sur les faits survenus le 13 mars. Ils ont tous les deux été mis en examen pour tentative de meurtre en bande organisée, détention d’arme, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime, violences volontaires avec ITT n’excédant pas huit jours en réunion, avec arme et préméditation.